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Méthodes de protection

La lutte contre le virus de la jaunisse occidentale de la betterave (Beet western yellow virus, BWYV) est très difficile compte tenu du grand nombre d'espèces végétales susceptibles d'être infectées, de la persistance du virus dans le vecteur et de la relative abondance des espèces de pucerons vectrices.


- En cours de culture

Aucune méthode curative ne permet de lutter contre le BWYV. Une plante atteinte le restera toute sa vie.

Les traitements aphicides sont indispensables pour limiter les pullulations de pucerons sur salade. Ils sont en général relativement efficaces pour contrôler le développement des épidémies de cette virose s'ils interviennent préventivement contribuant ainsi à réduire les populations de pucerons dans les cultures et dans leur environnement. Une fois la jaunisse d'été bien installée dans la culture, il est souvent trop tard pour intervenir efficacement.


- Culture suivante

Il convient de mettre en oeuvre un ensemble de mesures qui auront pour but d'empêcher, ou tout du moins, de limiter au maximum l'introduction de virus et son extension dans les parcelles de salade.

Dans les pays où les contaminations sont très précoces, il faudra protéger les pépinières et les jeunes plants. Pour cela, on pourra avoir recours à des agrotextiles (voiles non tissés, tissus maille...). La barrière mécanique ainsi créée retardera les contaminations.

Même si l'élimination des plantes sources paraît irréaliste, un désherbage soigneux dans et autour des parcelles de salade limitera les sources potentielles de virus et de vecteurs.

Dans les zones de production où les plantations de salade sont étalées dans le temps, dans des parcelles contiguës, la fréquence des infections augmentera progressivement.

Étant donné la période d'incubation assez longue (3 à 4 semaines suivant le stade d'infection) qui sépare l'infection de la laitue et l'expression des symptômes, tout retard de la contamination des plants diminuera l'importance des dégâts. En effet, les plantes infectées tardivement au cours de leur cycle végétatif exprimeront des symptômes sur un nombre réduit de feuilles. Un parage léger permettra de commercialiser les salades.

La limitation des populations de pucerons grâce à l'emploi d'insecticides, à l'extérieur et dans la ou les parcelles, contribuera à réduire les épidémies. Sur laitue, plante sur laquelle les problèmes de résidus sont particulièrement sensibles, la palette d'insecticides ayant une certaine rémanence sera à utiliser avec discernement et en respectant les préconisations du fabricant et de votre technicien.

Un important travail de criblage variétal, portant sur des centaines de génotypes de laitue, a été réalisé par plusieurs équipes de recherche Il n'a pas permis de mettre en évidence une résistance de haut niveau. Il ressort tout de même de ce travail que les batavias et les icebergs sont moins sensibles que les romaines ou les beurres. Il apparaît également que des différences de sensibilité existent au sein de chacun de ces types.

De plus, il convient de signaler que des croisements entre des variétés résistantes à la montaison (type America, très sensibles au virus) et des variétés de printemps plus blondes ont conduit à des variétés d'été présentant une moindre sensibilité.

Un gène récessif "bwy", conférant une bonne tolérance au BWYV, a été identifié dans une variété de batavia et une de laitue beurre. De plus, on a identifié un gène dominant, conférant une quasi-immunité, dans une accession de Lactuca virosa. Des croisements interspécifiques ont été entrepris et un certain nombre de familles des descendances sont en cours d'évaluation.


NB : La maîtrise des populations d'insectes sur une culture implique en fonction des situations l'emploi d'insecticides. Le nombre d'insecticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de consulter le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.

Dernière modification : 09/04/2015
  • Auteur :
  • H Lot (INRA)