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Principaux symptômes

Les plantes affectées sont souvent très vigoureuses et présentent des tiges épaisses. Leur apex ne se développe plus et révèle des folioles recroquevillées, plus ou moins chlorotiques, flétrissant aux moments les plus chauds de la journée (figures 1 et 2).

Des plages humides, de couleur brun sombre à noire, sont visibles le long de la tige et parfois des rachis (figures 3 à 5). Elles affectent l'épiderme et peuvent s'étendre sur plusieurs dizaines de centimètres, voire couvrir entièrement la tige. Des racines adventives aériennes ont tendance à se former sur les portions de tiges touchées par la moelle noire. Un discret écoulement muqueux est parfois observé à partir des cicatrices foliaires.

Des coupes transversales ou longitudinales dans la tige permettent de constater que la moelle est affectée (figures 6 à 8) ; elle présente différents faciès en fonction des conditions climatiques et du degré d'évolution des symptômes. Elle peut être plus ou moins brune et nécrotique, sèche et légèrement décomposée. Parfois, elle reste blanche et ferme en son centre ; En revanche, les tissus situés à proximité des vaisseaux du xylème prennent une teinte jaunâtre à brun pâle et deviennent nécrotiques. Les vaisseaux eux-mêmes peuvent brunir et se nécroser à terme. Dans certain cas extrêmes, la moelle est plus ou moins désagrégée, présentant des cavités transversales limitées ou un effondrement complet des tissus brunis. Des altérations peuvent être aussi observées dans les pétioles, il s'en produirait dans le pivot et certaines racines.

La maladie s'initierait à la base de la tige à l'approche de la récolte notamment, et monterait progressivement dans la plante. Certaines plantes particulièrement malades peuvent en mourir. Lorsque les conditions climatiques redeviennent clémentes et que les plantes sont légèrement atteintes, la maladie régresse. La répartition des plantes malades semble fluctuer en fonction des types de culture : plutôt distribuées au hasard en plein champ, elles ont été observées en foyers dans certains abris.

P. corrugata pourrait provoquer des pourritures sur fruits. Par ailleurs, des symptômes de moelle noire ont été ponctuellement observés sur jeunes plants dans des pépinières situées en Italie, occasionnant des dégâts importants.

Dernière modification : 12/02/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
moelle_noire_tomate_DB_578_603
Figure 1
moelle_noire_tomate_DB_579_604
Figure 2
pseudo_tomate_DB_187
Figure 3
brunissement_tomate_DB_220L
Figure 4
brunissement_tomate_DB_218L
Figure 5
moelle_tomate_DB_219
Figure 6
moelle_noire_tomate_DB_577_621
Figure 7
moelle_noire_tomate_DB_576
Figure 8