Un certain nombre d'autres facteurs biotiques, mais aussi abiotiques, peuvent être à l'origine de lésions brunes et de l'émission de racines apparaissant à la surface des tiges de tomate.
 

Ainsi, plusieurs virus sont susceptibles de provoquer, en plus des symptômes largement décrits au niveau du chapitre Feuilles mosaïquées, des lésions longitudinales brunes et nécrotiques sur tige (streak). Celles-ci s'étendent sur une longueur de quelques centimètres à plusieurs décimètres (figure 1). Elles peuvent être situées à l'apex des plantes, sur la tige et les pétioles. Dans le cas d'infections précoces, les plantes entières se nécrosent et se dessèchent. Parmi les virus les plus souvent associés à ce type de symptômes, signalons à titre d'exemples, en France, l'Alfalfa mosaic virus (AMV), le Cucumber mosaic virus (CMV).
 

Rappelons que des taches, des plages brunes plus ou moins étendues  surviennent parfois à la suite de l'utilisation de certains herbicides, lorsque ces derniers sont absorbés par les racines et conduisent à une phytotoxicité. Certains herbicides sont également susceptibles d'induire la formation de plages jaunâtres sur tiges, accompagnées de l'émission locale de racines adventives (figure 2)quand ils sont absorbés dans les mêmes conditions. Des traitements aériens peuvent également provoquer des brûlures superficielles de la tigese traduisant par une multitude de lésions beigeâtres plus ou moins étendues.
 

Des informations plus complètes et des photos montrant ce type d'affections sont consultables dans les chapitres Anomalies de croissance et Anomalies de coloration des feuilles.
 

Enfin, les différents organes de la tomate colonisés par l'acarienAculops lycopersici ont tendance à prendre une teinte bronze assez caractéristique, en particulier la tige, les pédoncules et les pétioles (figure 3). Les folioles et les fruits sont également affectés ; nous vous conseillons de consulter le chapitre Anomalies de coloration des feuilles afin de disposer de plus de détails sur ce ravageur.
 

Dernière modification : 10/06/2013

• Auteur :
• D Blancard (INRAe)