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Les cultures légumières de Nouvelle-Calédonie

 


Les cultures légumières en Nouvelle-Calédonie sont marquées par plusieurs caractéristiques propres à cette zone de production :

 

Une localisation intertropicale, avec un climat relativement tempéré, marqué par deux saisons principales et deux inter-saisons 

  • Novembre à avril : saison chaude et humide  marquée par des dépressions, cyclones, températures élevées.
  • Mai à octobre : saison fraiche (hiver austral) avec des périodes de transition en mai et septembre-octobre.

La météo de la Nouvelle-Calédonie est influencée par son relief, son insularité et par l’alternance de El Nino et la Nina. La pluviométrie annuelle est très variable selon les années et inégalement répartie sur le territoire (de 1000 à 2500 mm). La différence est importante entre la côte Est au vent, et la côte Ouest sous le vent. Globalement, la Nouvelle-Calédonie connaît régulièrement des dépressions et sécheresses difficilement prévisibles sur l’année et le long terme.
La température moyenne annuelle varie entre 22 et 24°C. Les amplitudes de températures annuelles sont faibles (7°C), mais les amplitudes journalières peuvent être très fortes (entre 20 et 25°C).

 

Des sols calédoniens très variés et particuliers

Ils ont des caractéristiques chimiques liées à la composante ultramafique du sous-sol (Grande Terre). Sur les Iles coralliennes (Iles Loyauté, Ile des Pins), on trouve un sol très léger, sensible à la sécheresse. Les sols calédoniens sont souvent soumis à des déséquilibres calco-magnésiens, parfois à une concentration importante en métaux lourds et des carences. Les terres les plus propices aux cultures légumières se trouvent dans les alluvions, dans les vertisols on se heurte à des contraintes physiques fortes.

 

Des cultures légumières  s’insèrant dans deux systèmes socio-économiques dominants

  • Une agriculture en tribu, sur de très petites surfaces et très peu mécanisée.
  • Une agriculture sur terre de droit commun, où l’élevage est prédominant, mais avec une tendance au développement des productions végétales sous l’impact du développement de la filière céréales, et présentant des surfaces maraîchères en pleine terre et en hors-sol.

 

Une grande diversité de légumes cultivés 

Découlant de ces différentes caractéristiques, on trouve une grande variété d’espèces légumières, commercialisées ou non, correspondant notamment aux différentes traditions culinaires calédoniennes. 

  • Des espèces tropicales : chou de chine, chouchoute, oignon vert, chou kanak, citrouille et des tubercules tels que l’igname, la patate douce, le taro, le manioc…
  • Des légumes « tempérés » à saisonnalité plus marquée : carotte, chou pommé, courgette…
  • Des cultures hors-sol : tomate, salade, herbes aromatiques…
  • Des filières encadrées : oignon, pomme de terre, squash.

 

Une économie en progression

Depuis moins de 10 ans, les filières légumières, dans un contexte phytosanitaire sensible, ont initié des démarches qualité avec le développement de deux cahiers des charges : l’agriculture responsable et l’agriculture biologique (label BioPasifika). Les volumes commercialisés sont très variables et les variations sont généralement dues aux accidents climatiques. En 10 ans, on note une augmentation légère des volumes, mais surtout une forte augmentation de la valeur commercialisée.
100% des besoins calédoniens en tubercules tropicaux sont couverts, environ 75% des besoins en légumes frais, et seulement entre 30 à 50% pour les oignons et pommes de terre. L’exportation de légumes ne concerne que le squash, destiné au Japon.

Dernière modification : 28/08/2017
  • Auteur :
  • S Tron (CA Nouvelle-Calédonie)
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