Bactéries

 

Les bactéries sont des organismes unicellulaires relativement simples, de petite taille (0,5-1 µm ´ 1-3 µm) que l’on distingue au microscope optique à fort grossissement. Elles ne possèdent pas de noyau différencié, mais un chromosome circulaire dépourvu d’une membrane nucléaire qui contient son patrimoine génétique ( double brin d’ADN = acide désoxyribonucléique). Des plasmides, brins d’ADN cytoplasmique beaucoup plus courts, renferment aussi des informations génétiques qui pourront être échangées avec d’autres bactéries, lors de la reproduction sexuée donnant lieu à des conjugaisons bactériennes.

En fonction des genres, les bactéries présentent une forme variable conférée par leur paroi : sphérique, ellipsoïdale, filamenteuse… Elles sont mobiles grâce à la présence de flagelles disposés autour du corps de la bactérie ou à leur extrémité.

 

  • Fréquence sur légumes : +
  • Symptômes types : galles, proliférations racinaires (Rhizobium - ex. Agrobacterium et Rhizobacterium), flétrissement et brunissement vasculaire (Ralstonia, Clavibacter, Erwinia), pourritures molles (Erwinia, Pectobacterium, Pseudomonas), taches humides plus ou moins étendues (Pseudomonas, Xanthomonas), gales (Xanthomonas, Streptomyces).
  • Signes : exsudats bactériens sur les tissus altérés ou sortant des vaisseaux.
  • Difficulté de diagnostic : + à ++

 


  • Conservation : peuvent développer à l’état de saprophytes au niveau de la phyllosphère (vie épiphyte) et de la rhizosphère des plantes. On en retrouve certaines sur d’autres plantes, dans le sol, dans la matière organique et sur de nombreux débris végétaux. Leur paroi leur confère une certaine résistance aux stress.
  • Pénétration dans les plantes : par les ouvertures naturelles (stomates et hydatodes), diverses blessures accidentelles (dégâts de grêle ou d’insectes…) ou provoquées par des opérations culturales (ébourgeonnage, effeuillage, récolte, etc.).
  • Parasitisme : se développent d’abord entre les cellules végétales, qu’elles tuent assez rapidement grâce à différentes enzymes (protéases, pectinases, amylases, lipases). Elles produisent (ou interférant avec la production) des régulateurs de croissance, des toxines, des polysaccharides influençant notamment les flétrissements.
  • Reproduction : simple division cellulaire, aboutissant à la formation de deux bactéries filles (reproduction végétative par scissiparité). Ce mode de multiplication très rapide (temps de génération variant d’une vingtaine de minutes à quelques heures) permet aux populations bactériennes d’évoluer exponentiellement lorsque les conditions leur sont favorables.
  • Dissémination : par l’eau lors de pluies ou d’irrigations par aspersion, à la suite de projections ou d’éclaboussures, par lessivage, par ruissellement sur et dans le sol. Les semences contaminées, les ouvriers et leurs outils au cours des opérations culturales, certains animaux et insectes assurent aussi leur dispersion.
  • Conditions favorisantes :
    • Eau : présente sur les plantes ou imbibant le sol est indispensable au bon développement des bactéries et à leur dissémination ; c’est le facteur prépondérant des épidémies bactériennes.
    • Température : influence moins leur développement, des différences de comportement sont observées entre espèces.
Dernière modification : 29/02/2016
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)