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Les cultures légumières en Guadeloupe

 

 

 

Situation géographique de l’archipel guadeloupéen

L’archipel de la Guadeloupe est situé entre 16° et 18° Nord et entre 61° et 63° ouest. 6 iles principales se répartissent les 1780 km² de terres émergée entres l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes : les 2 îles principales sont la Basse-Terre (848 km²) et l’île de la Grande Terre (588 k²m), séparées par un étroit bras de mer, la Rivière Salée; les dépendances sont les îles les plus proches avec Marie-Galante, Les Saintes et la Désirade.

 

 

Des conditions de température et d’humidité favorables à une forte pression parasitaire toute l’année

Le climat de la Guadeloupe est de type tropical insulaire, soumis au régime des alizés portant l’humidité ambiante autour de 80% toute l’année avec des températures autour de 20°C la nuit et de 30°C la journée. Le climat global est marqué par de fortes pluies irrégulières, plus intenses durant la saison chaude de juin à novembre ou cyclonique, que durant la saison sèche dite de « carême » un peu plus fraîche durant laquelle s’abattent 30% des précipitations.

 

Un relief contrasté très influant sur le climat

Le relief oppose les fortes pentes volcaniques de la Basse-Terre aux plaines de la Grande-Terre et de Marie-Galante, laissant apparaitre de nombreux microclimats et une grande variabilité de pluviométrie. Avec des niveaux moyens de précipitations annuelles autour de 2 000 mm sur la Basse-Terre et de 1 500 mm sur la Grande-Terre, un gradient des précipitations apparait, allant de 10 000 mm / an sur la Soufrière point culminant de la Basse-Terre (1 467m), à seulement 900mm sur l’extrémité Est de l’île de Grande Terre. Les îles périphériques présentent des niveaux de précipitations souvent insuffisants pour permettre une production agricole, sauf à Marie Galante où pousse la canne à sucre et les pois secs (2/3 de la production guadeloupéenne).

 

Une agriculture variée dominée par les cultures traditionnelles

L’agriculture couvre le tiers de la superficie de la Guadeloupe, avec pour principales productions les cultures d’exportation que sont la banane et la canne à sucre. Schématiquement la culture de la canne à sucre se retrouve sur la Grande-Terre et celle de la banane sur la Basse-Terre, illustrant la différence de sols et de régime hydrique.

 

Sur la Grande-Terre, des sols argileux dérivés des formations de calcaire corallien

La pédologie de la Grande Terre est principalement composée de vertisols formés sur une roche mère de type calcaire corallien à profondeur variable très localisée. Des plaines et des mornes accueillent les grandes prairies et la canne à hauteur de 70% à 80% de la surface agricole. Le reste est occupé par du maraîchage et la culture melon, troisième culture d’exportation rendue possible grâce au réseau d’irrigation qui s’étend jusqu’aux communes du Nord et de l’Est de l’île.

 

Sur la Basse-Terre, le relief volcanique est déterminant du type de culture rencontré

Le « croissant bananier » s’étend du Nord-Est au Sud de l’île. Le climat plus frais et plus arrosé dans les hauteurs des pentes volcaniques favorise un maraichage de contre-saison de juin à décembre. Les andosols et sols brun rouille du Sud offrent une « fertilité naturelle » contrastant avec les sols ferralitiques à alluvions-colluvions plus acides du centre et du Nord de l’île ; ces derniers moins pentus nécessitent souvent un chaulage et présentent en grande partie de la canne ainsi qu’un peu d’ananas, de maraîchage et de cultures vivrières. La côte sous le vent à l’Ouest est plus sèche et présente peu d’agriculture ; se concentrent tout de même au Sud-Ouest les vergers et les productions emblématiques telles que la christophine, le café, la vanille, le cacao…

 

Une filière de diversification qui peine à se développer

Malgré une volonté d’amplifier les filières de diversification en local, non compétitives par rapport au marché d’importation, celles-ci restent cantonnées à de petites surfaces. Les filières de diversification (maraichage, fruitier, vivrier, horticole, aromatique et médicinale) sont autant de spécialisations possibles pour les producteurs qui sont organisés par bassin de production en GIE (Groupement d’Intérêt Economique) ou en SICA (Société d’Intérêt Collectif Agricole) permettant de satisfaire à une demande de proximité. Quelques gros producteurs spécialisés et bien mécanisés se partagent le marché et auxquels s’ajoutent une multitude de petits exploitants en maraichage ou en polyculture canne / maraichage. Ainsi 2% des producteurs peuvent réaliser jusqu’à 80% de la production locale.

Dernière modification : 28/08/2017
  • Auteur :
  • T MERLE (FREDON GUADELOUPE)
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