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Biologie, épidémiologie

 

Les agents de pourriture noire, en particulier certains Alternaria, sont des champignons largement présents sur les plantes et dans leur environnement. Ils disposent de potentialités saprophytiques leur permettant de se maintenir aisément sur et dans le sol, sur les débris végétaux de toute sorte (folioles, tiges, pièces florales sénescentes…), issus de la tomate et de nombreux hôtes alternatifs, cultivés ou non.

 

Les conidies de ces pathogènes opportunistes germent sur les fruits et y pénètrent directement à travers la cuticule ou par l’intermédiaire des stomates, des lenticelles et de diverses blessures (piqûres, microfissures et fentes, perforations, lésions consécutives à un « coup de soleil » ou au froid, microlésions de la cuticule… Leur mycélium envahit les tissus et ne tarde pas à produire des conidiophores et des conidies (figures 1 et 2) qui seront dispersées par le vent et les courants d’air, et parfois les éclaboussures d’eau. Leur extension peut avoir lieu par contact de fruit malade à fruit sain, au champ comme en cours de conservation. Notons que des ascospores (figure 3) peuvent être formées à l'intérieur de périthèces présents sur les fruits pourris. Ces spores sont issues de la reproduction sexuée chez les Pleospora spp., dont l'anamorphe correspond aux Stemphylium spp..

 

Leur développement est favorisé par des conditions climatiques humides et des températures optimales comprises entre 18 et 30 °C. Les fruits blessés, déjà affectés par un bioagresseur primaire et/ou ayant atteint un stade de maturité avancé sont particulièrement vulnérables. Rappelons que certaines espèces sont susceptibles de produire des mycotoxines.

Dernière modification : 03/10/2014
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
A_alternata_tomate_DB_673_770
Figure 1
stemph_botryo_tomate_DB_684_771
Figure 2
Pleospora1
Figure 3