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Introduction

 

Les cultures légumières et leur production sont très diversifiées en France (une cinquantaine d’espèces cultivées). Ces espèces sont cultivées dans différents types d’exploitation. L’observatoire des exploitations légumières en définit six (CER et CTIFL, 2011) :

    – les serristes, qui possèdent des abris hauts et généralement chauffés, en hors sol, pour produire le plus souvent des tomates, des fraises et des concombres ;

    – les maraîchers, avec des abris froids tels que les tunnels ou les serres multichapelles où ils peuvent réaliser plusieurs cultures par an ; ils sont très diversifiés ;

    – les maraîchers de plein air, qui peuvent posséder des abris, mais dont les cultures principales sont conduites en plein air ; ils sont également très diversifiés ;

    – les producteurs de légumes de plein champ, qui associent régulièrement leurs cultures légumières aux grandes cultures et produisent le plus souvent une seule culture par parcelle et par an ;

    – les producteurs de légumes d’industrie, qui associent les grandes cultures aux cultures légumières. La conduite des cultures est fortement mécanisée et demande peu de main-d’œuvre ;

    – les producteurs d’endives, qui sont spécialisés sur cette culture, qu’ils associent généralement aux grandes cultures. Ces exploitations possèdent une salle de forçage pour les endives.

 

Les différents modes de production (serres, abris froids, plein champ), zones de culture ainsi que la grande variabilité des problèmes sanitaires entraînent la grande diversité des systèmes de culture légumiers rencontrés en France (Volay, 2009).

 

La protection chimique des légumes étant souvent insuffisante (perte d’efficacité, usages orphelins…), les producteurs ont mis en œuvre des méthodes de protection alternatives pour gérer un certain nombre de bio-agresseurs. Ils font notamment appel aux variétés résistantes, aux paillages plastiques, à l’utilisation du greffage, à la désinfection du sol par solarisation ou par biofumigation, au biocontrôle sous abri…

 

Les consommateurs souhaiteraient acheter des légumes indemnes de résidus phytopharmaceutiques, mais leurs exigences sur la qualité visuelle des produits ne favorisent pas la réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (expertise scientifique collective Inra, 2007).

 

Les légumes sont des cultures à haute valeur ajoutée ayant des charges de production élevées et requérant une forte technicité. Le revenu des agriculteurs est directement lié au rendement et à la qualité des produits. Les pertes économiques occasionnées par les bio-agresseurs peuvent être sans commune mesure avec les pertes de récolte. Ce qui peut expliquer la réticence à réduire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.

 

Certaines productions sont sous contrat. Cette démarche permet à l’agriculteur de sécuriser un débouché. Cependant, les cahiers des charges qu’il doit respecter (choix variétal, date de semis…) limitent les marges de manœuvre dans la réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Pour des productions qui ne sont pas sous contrat, les contraintes de qualité réduisent également les marges de manœuvre.

 

Les productions légumières nécessitent beaucoup de main-d’œuvre lors des plantations, des entretiens des cultures ou des récoltes, ce qui occasionne des charges de production très élevées. De plus, la pénibilité du travail crée des difficultés pour trouver des salariés. De ce fait, toutes les techniques alternatives impliquant une augmentation de main-d’œuvre sont a priori difficiles à mettre en place (Aubertot, Savary, 2005).

 

Dernière modification : 06/11/2014