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Mise en œuvre de la technique

 

Bien lire les étiquettes des produits et respecter les recommandations.

 

  • Conditions d’application
  • Hygrométrie : critère essentiel pour les produits phytopharmaceutiques à action systémique. Une forte hygrométrie (minimum 60 %) permet une bonne pénétration du produit et limite le dessèchement de la goutte. Il est préférable de réaliser les applications tôt le matin ou tard le soir, en présence de rosée si possible.

 

  • Température : si elle est trop élevée, les plantes limitent leur transpiration, limitant alors la pénétration et la circulation des substances actives systémiques ou pénétrantes. Ce phénomène peut entraîner des symptômes de phytotoxicité ou de brûlure. Il faut éviter les interventions lorsque les températures sont supérieures à 25 °C ou inférieures à 0 °C.

 

  • Humidité du sol : critère essentiel pour les produits phytopharmaceutiques à action racinaire. En sol sec, l’absorption du produit est pénalisée et l’efficacité limitée.

 

  • Caractéristiques du sol : lorsque les taux d’argile et de matières organiques sont élevés, les matières actives peuvent être bloquées dans le sol et être moins efficaces.

 

  • Vitesse du vent : elle ne doit pas excéder 19 km/h, mais l’effet de la dérive est présent dès 12 km/h ; il faut alors mettre en œuvre des moyens permettant de la limiter.

 

 

  • Intervention au bon stade avec la bonne dose : pour l’ensemble des produitsphytopharmaceutiques, il faut tenir compte de l’effet curatif ou préventif des substances actives pour positionner le traitement dans la situation optimale. Pour les herbicides, le stade des adventices est important puisque la quantité de cire présente sur les feuilles augmente avec l’âge de la plante, limitant ainsi la pénétration et donc l’efficacité de l’herbicide.

 

 

  • Intervention avec le bon produit : pour le choisir, il faut avoir une bonne connaissance du produit (mode d’action…) et avoir observé le bio-agresseur visé (stade…). Cela permet éventuellement de réaliser des applications localisées. Lors du choix, il convient également de prendre en compte le classement toxicologique et les phases de risques des produits pour sélectionner les moins toxiques.

 

 

  • Qualité de l’eau
  • pH : les produits phytopharmaceutiques ont des plages optimales de pH ; il convient de les respecter afin d’atteindre la meilleure efficacité.

 

  • Dureté : une eau dure (> 35 °f) perturbe l’efficacité des substances actives. Pour corriger la dureté, il est possible de baisser les volumes utilisés ou d’utiliser des adjuvants correcteurs de dureté.

 

  • Conductivité électrique : une bonne conductivité (entre 400 et 500 µS/cm) permet aux produits systémiques de mieux pénétrer dans la plante. Au-delà de 1500 µS/cm, l’utilisation de l’eau est déconseillée.

 

 

  • Les volumes d’eau : ils doivent être adaptés aux produits et au stade de la culture. La baisse des volumes est efficace principalement pour les substances actives foliaires systémiques dans certaines conditions. Elle permet une augmentation des débits de chantiers (vitesse d’avancement entre 12 et 18 km/h), une meilleure conductivité de l’eau de pulvérisation et une concentration de la bouillie en substance active, augmentant ainsi l’efficacité des traitements. En plein champ, l’efficacité est bonne à partir de volumes de 50 à 60 l/ha. Cependant, il faut disposer de références techniques sérieuses puisque cette technique peut entraîner une diminution de l’efficacité et un risque de phytotoxicté avec l’augmentation de la concentration.

 

 

  • Utilisation d’adjuvants : elle permet l’amélioration de la qualité et de l’efficacité de la pulvérisation grâce à l’homogénéité de la bouillie, la durée de vie des gouttes après pulvérisation, la pénétration des produits, la rétention et l’étalement de la bouillie sur la cible. Ils sont autorisés par type de bouillie.

 

 

  • Choix des buses
  • L’angle de la buse : en fonction de l’angle choisi de 80° à 120°, la hauteur de la rampe et l’écartement entre les buses doivent être ajustés pour atteindre un bon recouvrement des jets.

 

  • Débit (l/min) : , avec : Q, quantité de bouillie épandue (l/ha) ; V, vitesse d’avancement (km/h) ; L, écartement entre les buses (cm).

 

  • Pression d’utilisation : elle dépend du modèle de buse utilisé. Plus la pression est élevée, plus la proportion de fines gouttes sensibles à la dérive est forte.

 

  • Taille des gouttes : elle doit être comprise entre 250 et 350 µm. Elle dépend du calibre de la buse, de la vitesse d’avancement et de la pression.

 

 

  • Qualité de la pulvérisation : pour vérifier la qualité de la pulvérisation (répartition, taille des gouttes…), l’utilisation de papiers hydrosensibles est recommandée. Un contrôle du pulvérisateur est à réaliser régulièrement (tous les 5 ans).
Dernière modification : 05/08/2014