Biologie

 

 

  • Cycle de développement : 

 

Bemisia tabaci présente un cycle biologique  comparable à  celui de Trialeurodes vaporariorum. Il fait intervenir un stade œuf , quatre stades larvaires et le stade adulte (figure 1).

 

 

Ci-dessus le cycle de développement de Bemisia tabaci à 20°C sur tomate.

 

La durée du cycle développement et de vie de B. tabaci dépend, outre de la température, de la culture  (ce n’est pas seulement la nature de la plante hôte qui compte, mais aussi sa valeur nutritionnelle) et à moindre mesure de l’humidité relative. Ajoutons que les situations de stress telles que les faibles intensités lumineuses, les températures élevées, et l’humidité relative extrême influencent directement ou indirectement la durée de son cycle.  

  

 

  •  Biologie : 

 

L'aleurode du tabac occupe la plante entière, pas seulement l'apex. Les femelles pondent sur la face inférieure des feuilles. Les adultes peuvent se disperse sur des distances considérables en volant ou en étant transportés par le vent.

 

 À des températures élevées (28 à 30 °C), une femelle adulte vivra dix à quinze jours, alors que l’adulte actif en hiver peut vivre un à deux mois. Sans plante hôte, donc dans une serre vide, un adulte peut survivre pendant plusieurs semaines à des températures basses.  

 

la durée de développement, la longévité, la mortalité et la capacité de reproduction diffèrent d'une culture à l'autre.

 

  • Morphologie

 

Adulte (figures 2 à 4) :  plus petit et plus jaune que T. vaporariorum. Au repos et vu du dessus, il a les ailes repliées en toit (ailes verticales, parallèles à la longueur du corps), alors que l’aleurode des serres s’apparente plus, vu du dessus, à un triangle (ailes horizontales à la longueur du corps). Néanmoins, ce ne sont pas toujours des différences marquantes. La femelle mesure un peu plus de 1 mm de long, le mâle un peu moins de 1 mm. À l’émergence, le corps de l’adulte est de couleur jaune et ses ailes sont transparentes. Après quelques heures, il se couvre ainsi que les ailes d’une cire blanche, produite par l’adulte, le rendant blanc crème. La sécrétion de cire chez B. tabaci est moins importante que celle de l’aleurode des serres. Son corps reste donc plus jaune. 

 

Oeufs (figures 5 et 6) : dispersés un peu partout sur toute la plante, tous les stades de développement peuvent être ensemble sur une même feuille. Ils sont jaune-vert lorsqu’ils viennent d’être pondus, puis deviennent brun clair par la suite. Ils sont plus petits que ceux de T. vaporariorum (en moyenne 0,18 mm) et sont déposés de préférence à la face inférieure des feuilles. Ceux qui sont non fécondés donnent naissance seulement à des mâles. 

 

Les larves (figure 7) :

- L1 : cuticule transparente,  0,25 mm. Elles possèdent des pattes et des antennes. Après avoir exploré la feuille, elles s’y installent, rétractent leurs pattes et leurs antennes de façon partielle et commencent à se nourrir.

- L2 : corps  plat , 0,3 mm.

- L3 : larve  plus grande (environ 0,5 mm), mais a toujours la même forme.

- L4 : plus large et plate.

- puparium (figures 8 et 9) : la L4 change de forme pour devenir presque ronde (environ 0,8 mm de long et 0,6 mm de large). Le puparium a parfois un contour irrégulier et lobé, selon la longueur des poils et la structure de la feuille de la plante hôte. À ce stade, on distingue très nettement les yeux rouges de l’insecte. Comme la cuticule du puparium est transparente, on peut voir la couleur jaune de l’aleurode. Latéralement, on aperçoit les ailes blanches en développement. C’est au stade puparium  que s’effectuent les importantes transformations morphologiques qui donnent à l’insecte sa forme adulte.

 


* T. vaporariorum et B. tabaci peuvent être différenciés sur plusieurs caractères pendant le stade puparium. Sur T. vaporariorum, on peut voir de courtes expansions cireuses tout autour du corps, qui sont inexistantes chez B. tabaci. Chez l’aleurode du tabac, le puparium est plus large et plat, transparent ou jaunâtre, alors que celui de l’aleurode des serres est fixé à la feuille comme une petite boîte ovale et blanche.


 

 

  •  Autres informations

 

Conditions optimales
ravageur dans les régions subtropicales et tropicales  :  températures élevées (30 à 33 °C environ).
Prolificité à 20°C : 195 oeufs pondus par femelle en moyenne, à raison de 11.7 oeufs par jour. 
Sexe ratio 73% ♀ à 20°C. Si les femelles n’ont pas été fécondées, tous leurs œufs donneront des mâles.  

 

La température optimale  de développement pour B. tabaci est plus élevée que celle nécessaire à T. vaporariorum. À de basses températures, B. tabaci a un taux de mortalité plus important, il ne peut se maintenir à des températures inférieures à 0°C. 

 

Très résistant aux insecticides.

 

Dernière modification : 19/02/2015
  • Auteur :
  • A Anonyme (Koppert Biological Systems)
Cycle-bemicia_tabaci
Figure 1
Aleurodes-aubergine2
Figure 2
Bemisia-tabaci2
Figure 3
Bemisia-tabaci1
Figure 4
Bemisia_Koppert
Figure 5
Bemisia-tabaci7
Figure 6
Bemisia1
Figure 7
Bemisia-tabaci4
Figure 8
Bemisia-tabaci5
Figure 9