Activités entomophages

• Spectre d'efficacité et cultures envisageables

-  Proies :  Aleurodes : Trialeurodes vaporariorum et Bemisia tabaci.

- Principales cultures envisageables : tomate - aubergine - poivron - concombre - courgette - melon - cultures semencières - fraisier

• Parasitisme

• Comportement

- Encarsia formosa prospecte activement les cultures, au hasard, jusqu’à ce qu’il ait découvert une larve d’aleurode. Après avoir parasité toutes les larves disponibles dans son environnement proche (figure 1), il se met à la recherche de nouveaux hôtes. Il peut ainsi se déplacer sur de longues distances et repérer très vite de nouveaux foyers d’aleurodes. 

- Il détecte les larves d’aleurodes sur les feuilles à l’aide de ses antennes. Une fois la larve localisée, il l’inspecte en utilisant ces dernières, et éventuellement son ovipositeur, ceci afin de déterminer si la larve lui servira d'hôte ou sera consommée. Il est capable de déterminer si les larves d’aleurodes sont déjà parasitées par son espèce, dans ce cas il n'y déposera pas d’œufs, mais il a plus de difficultés à identifier les larves parasitées par d’autres espèces de parasitoïdes.

- Actif le jour et ne vole pratiquement pas la nuit, se montre moins actif pendant les périodes de jours courts, à basse température ou par faible intensité lumineuse.

- Plus le nombre d’œufs présents est grand, plus son comportement de prospection augmente : il semble chercher plus longtemps les aleurodes sur les feuilles présentant du miellat, des aleurodes ou leurs excrétions que sur des feuilles saines.

• Remarques

Disponible dans le commerce.

Encarsia formosa connaît la même activité entomophagique qu'Encarsia pergandiella, avec une préféférence pour l'aleurode des serres,Trialeurodes vaporariorum.  

 -     Parasitisme d'E. formosa à l'égard de Trialeurodes vaporariorum (aleurode des serres)

L’efficacité d’E. formosa sur T. vaporariorum varie fortement en fonction des cultures. Par exemple, sur concombre, la maîtrise de l'aleurode n'est pas aisée car la pilosité et le réseau accentué de nervures des feuilles freinent la mobilité de l'auxiliaire. De plus, le concombre est un hôte très réceptif aux aleurodes, ce qui ne facilite pas leur contrôle.

L’aleurode des serres pond généralement ses œufs sur les feuilles les plus jeunes. On n’observe alors pratiquement que des larves de même stade de développement. Les populations d’E. formosa sont par conséquent aussi homogènes. Les larves d’aleurodes non parasitées deviennent adultes environ sept jours plus tôt que le parasitoïde.

 L’effeuillage peut affecter l’équilibre aleurode/E. formosa. Par exemple, lorsqu’on enlève des feuilles agées de cinq à six semaines, on avantage l’aleurode, puisque ces feuilles comptent toujours de nombreuses larves parasitées, alors que l’aleurode a déjà émergé.

-      Parasitisme d' E. formosa à l'égard de Bemisia tabaci (aleurode du tabac)

La petite taille de Bemisia tabaci rendant difficile son développement,  E. formosa préférera, s'il a le choix,  parasiter T. vaporariorum.

La mortalité d’E. formosa, lors du développement de l’œuf à l’adulte, peut être de 1,5 à 8 fois plus importante dans les larves de B. tabaci que dans celles de T. vaporariorum ; d'où un pourcentage plus faible d’hyménoptères émergeant de l’hôte parasité, une durée de développement supérieur et des adultes moins prolifiques.