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Détection, mesures à prendre


Dispositif de détection


  • Protocole d’inspection


Bien observer les palmiers dattiers, Phoenix dactylifera

Sur cette espèce, le charançon commence généralement par attaquer les rejets. Observer les feuilles de ces parties : soit elles montrent des symptômes visibles, soit elles s’arrachent facilement du coeur.

Pour bien observer les palmiers des Canaries, P. canariensis

Chez cette espèce, les larves des deux premières générations se situent à la base des palmes : au début, au niveau des palmes situées au centre du palmier, puis au fil de l’infestation, au niveau des palmes intermédiaires. Il est rare que les femelles pondent leurs oeufs à la base des palmes extérieures ou sur le stipe. Sur arbre adulte, il est possible de supprimer une quinzaine de palmes afin de créer un couloir jusqu’au centre du palmier pour y réaliser facilement des observations et des traitements réguliers.

Dans le Languedoc-Roussillon et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, les surveillances doivent être au minimum mensuelles. Pour les palmiers de l’espèce Phoenix canariensis, la recherche de symptômes se fait par la création obligatoire d’une fenêtre d’inspection à la base des palmes ou par des mesures équivalentes, selon les préconisations des services chargés de la protection des végétaux dans le département

  • Outils de diagnostic


En pépinière, les populations de charançons adultes peuvent être surveillées à l’aide de pièges contenant des phéromones et des appâts (ex : canne à sucre, banane, dattes). Ces pièges permettent de détecter la présence du ravageur avant même que les symptômes sur les arbres soient visibles. Les appâts alimentaires doivent être changés régulièrement –toutes les semaines à tous les mois - suivant le produit utilisé et les températures.

Dans la région du Languedoc-Roussillon et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, un réseau de piégeage impliquant des municipalités, des particuliers et des professionnels volontaires s’est mis en place. Ce réseau permet de détecter au plus vite la présence du ravageur sur de nouveaux territoires et d’endiguer sa propagation.

Au niveau expérimental, des études sont menées sur la détection acoustique. Il s’agit d’utiliser un appareil permettant d’entendre l’activité des larves de R.ferrugineus à l’intérieur des palmiers et par conséquent de les détecter précocement. Des appareils sont disponibles commercialement à l’étranger (ex. Allemagne) mais ces outils demandent une technicité et en 2010, ils ne sont pas diffusés en France.

Pour les analyses en laboratoire, le Laboratoire de la santé des végétaux (anciennement LNPV) - Unité d’entomologie de Montpellier est le laboratoire national de référence.


  • Préconisations en cas de détection


Attention ! Ces préconisations sont énoncées à titre indicatif. En cas de contamination suspectée ou avérée, et avant toute initiative personnelle, prendre contact avec le SRAL.

En cas de détection, l’article 11 de l’arrêté national de lutte du 21 juillet 2010 s’applique. Cet article indique que « lorsque la présence de Rhynchophorus ferrugineus est confirmée sur un végétal, le propriétaire a l’obligation, dans un délai de quinze jours ouvrés suivant la notification officielle par les services chargés de la protection des végétaux, de faire procéder à l’éradication de l’organisme nuisible par une personne, entreprise ou service ( … ) (enregistré auprès des services de protection des végétaux et reconnu apte). Cette intervention consiste soit en la destruction de la seule partie infestée du végétal suivie de l’utilisation de traitements insecticides et fongicides conformément aux dispositions prévues à l’annexe du présent arrêté, soit en la destruction totale du végétal. Ces opérations sont réalisées conformément au protocole publié au Bulletin officiel du ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt ».


  • Informations réglementaires complémentaires

 

Selon la décision européenne n° 2010/467/UE, les palmiers qui doivent être surveillés dans le cadre du dispositif des PPE sont ceux qui ont un diamètre du tronc supérieur à 5 cm (mesure à la base) et qui appartiennent aux espèces suivantes : Areca catechu, Arecastrumromanzoffianum, Arenga pinnata, Borassus flabellifer, Brahea armata, Butia capitata, Calamus merillii, Caryota maxima, Caryota cumingii, Chamaerops humilis, Cocos nucifera, Corypha gebanga, Corypha elata, Elaeis guineensis, Howea forsteriana, Jubea chilensis, Livistona australis, Livistona decipiens, Metroxylon sagu, Oreodoxa regia, Phoenix canariensis, Phoenix dactylifera, Phoenix theophrasti, Phoenix sylvestris, Sabal umbraculifera, Trachycarpus fortunei et Washingtonia spp.

Lors de leur circulation d’un pays européen à un autre ou au sein d’un même pays européen, ces végétaux doivent être accompagnés d’un passeport phytosanitaire délivré uniquement si les conditions suivantes ont été respectées :

 

  • Les végétaux proviennent d’un État membre où la présence de l’organisme n’est pas connue.

ou

  • Les végétaux proviennent d’une zone déclarée indemne de l’organisme (zone établie par un organisme officiel de la protection des végétaux).


ou

  • Les végétaux ont été cultivés dans un lieu de production situé dans un État membre, pendant une période de deux ans avant le mouvement, durant laquelle les végétaux sensibles étaient placés dans un site avec protection physique complète contre l’introduction de l’organisme spécifié ou application de traitements préventifs appropriés et aucun signe de l’organisme spécifié n’a été observé lors des inspections officielles réalisées au moins tous les 3 mois.


Pour le cas de la France, l’arrête national de lutte du 21 juillet 2010 précise qu’« un végétal sensible ne peut sortir d’un établissement de production, de stockage ou de mise en vente que si aucun signe de l’insecte n’a été observé dans cet établissement, pendant une période de deux ans avant cette sortie ».

Enfin, pour le cas des palmiers importés de pays tiers où le charançon rouge est présent, ils doivent être stockés pendant au moins un an avec protection physique ou chimique et observations mensuelles consignées avant de pouvoir être mis en circulation en Europe avec PPE.

Dernière modification : 07/11/2013
  • Auteur :
  • . GIE-FPSO (GIE)