Juglans regia
Les maladies et ravageurs



- Les principales maladies du noyer :

Les deux maladies importantes dans les vergers français sont la bactériose et l'anthracnose. La bactériose (due à Xanthomonas campestris pv. juglandis, walnut blight) est susceptible de provoquer des pertes de rendement jusqu'à 50%. Sur jeunes fruits on voit apparaître des petites taches huileuses puis noirâtres (figures 1 et 2).

L'anthracnose est provoquée par le champignon Ophiognomona leptostyla (anc. Gnomonia juglandis, Ascomycetes Sordariomycetes). Sur feuilles on observe des petites taches gris brun avec une périphérie brune. Sur fruits les petites taches sont brun noir (figure 3). Depuis 2010, un nouveau complexe de champignons du genre Colletotrichum a fait son apparition dans les noyeraies françaises provoquent le brunissement des noix qui deviennent non commercialisables (plus d'infos).

On peut observer aussi des maladies aériennes secondaires comme le chancre bactérien causé par Pseudomonas syringae, parasite très polyphage et la tavelure blanche (downy spot) due au champignon Microstroma juglandis (Basidiomycota, Microstromataceae).

La maladie de l'encre causée par les parasites de type Phytophtora cambivora, P. cinnamomi et P. cactorum et surtout les pourridiés (dus aux champignons Armillaria mellea et Rosellinia necatrix) peuvent causer des dégâts ponctuellement graves où les plantations successives ont été effectuées en utilisant comme porte-greffe le noyer commun, espèce particulièrement sensible à ces deux maladies racinaires.


- Les principaux ravageurs européens :

Le carpocapse des pommes et des poires (Cydia pomonella) et la cochenille rouge du poirier (Epidiaspis leperii) sont les plus importants.

La cochenille virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi) et le lécanium du cornouiller et de la vigne (Parthenolecanium corni) forment des croûtes sur le tronc et les branches. Le xylébore disparate (Xyleborus dispar) et la zeuzère (Zeuzera pyrina) attaquent le bois. La teigne du noyer Caloptilia roscipennella (Hübner 1796) (Lepidoptera, Gracillariidae) provoque un enroulement des feuilles.

Le petit puceron jaune Chromaphis juglandicola (Kaltenbach 1843) et le puceron des nervures, Panaphis juglandis (Goeze 1778) (Hemiptera Aphididae) ainsi que l'acarien rouge (Panonychus ulmi) et le phytopte du noyer, Aculops unguiculatus (Nalepa 1897, anc. Phyllocoptes unguiculatus, Acari Eryophiidae) attaquent les feuilles.

Enfin depuis 2007, on trouve en France, la mouche du brou introduite de l'Amérique, Rhagoletis completa Cresson 1929 (Diptera Tephritidae), dont la larve se nourrit du brou, ce qui entraine une dégradation du cerneau en cas d'attaque précoce (figure).

Dernière modification : 11/04/2017
  • Auteur :
  • S Chamont (INRAe)
noyer-xanthomonas1
Figure 1
noyer-xanthomonas2
Figure 2
noyer-anthracnose1
Figure 3
Rhagoletis-completa1
Figure 4