Les maladies et ravageurs
Comme pour toutes les cultures, les mesures prophylactiques (choix des plants, choix des parcelles pour éviter le gel, l'humidité, le vent...) permettent de maintenir normalement un bon état sanitaire de cette culture. Toutefois depuis quelques années on voit se développer quelques maladies et ravageurs préoccupants.
- Les principales maladies du kiwi :
Pseudomonas syringae pv. actinidiae (PSA) responsable du chancre (kiwi fruit canker) est actuellement le pathogène le plus redouté. Cette bactérie se répand dans toutes les zones de culture du monde depuis quelques années ; elle est apparue en France, via l'Italie en 2010. Cette bactérie provoque des taches foliaires brunes entourées d'un halo jaune, le brunissement des bourgeons, l'apparition de chancres avec exsudats rougeâtres sur rameaux ainsi que la pourriture des fruits puis leur chute. A terme, on observe le flétrissement et la mort de la plante. L'espèce A. sinensis est plus sensible ainsi que les variétés à chair jaune.
Botrytis cinerea peut contaminer les fleurs et jeunes fruits en période humide. Dans les pays de culture plus ancienne comme la Nouvelle Zélande, Phytophthora cactorum et P. cinnamomi, ainsi que Armillaria mellea provoquent des mortalités au verger. Phaeomoniella chlamydospora, champignon associé à l'esca sur la vigne est aussi lié à un dépérissement sur kiwi dans certains pays.
- Les principaux ravageurs européens :
On signale un certain nombre d'ennemis communs aux autres cultures fruitières, notamment la cochenille blanche du mûrier (Pseudaulacaspis pentagona) ravageur important, la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) et des nématodes cécidogènes (Meloidogyne spp.).
Metcalfa pruinosa (Hemiptera Flatidae), la cicadelle pruineuse, insecte polyphage en pleine expansion en France, peut affaiblir les plantes par les piqures nutritionnelles des larves et réduire le nombre de fruits commercialisables à cause du développement de la fumagine liée au miellat produit par ces insectes.