Rhododendron spp.
La plante et ses utilisations


Les rhododendrons, dont certaines espèces sont connues depuis l'Antiquité dans le sud-est de l'Europe, ont un nom d'origine grec composé des mots rhodon (rose) et dendron (arbre). Les espèces (41) et de nombreuses sous espèces et variétés ont pour origine l'Asie, l'Europe et l'Amérique du Nord au sein de forêts uniformes ou mixtes de feuillus et/ou de conifères.

Selon les espèces et l'altitude ils prennent la forme d'arbres d'environ 30 m de hauteur mais aussi d'arbustes ou arbrisseaux qui sont alors ramifiés (figure 1). Leur allure nanifiée augmente avec l'altitude qui peut être très importante puisque certains spécimens se développent dans l'Himalaya jusqu'à 6000 m.

Les feuilles sont caduques ou persistantes, entières, parfois velues et ciliées, pouvant être, sur l'envers recouvertes d'une pubescence d'une ou deux couches d'épaisseur variable et parfois discontinue. Certaines sont en revanche couvertes d'écailles plus ou moins nombreuses. Ces deux éléments contribuent en grande partie à la régulation thermique de la plante.

Les fleurs, en forme de « corymbes », mesurent de 1 à 15 cm de largeur et sont de couleurs très variées, parfois en très grand nombre et apparaissent principalement au printemps en régions tempérées. Les fleurs à nectar attirent les abeilles mais le miel de rhododendron est considéré comme toxique.

Ces plantes très utilisées dans le décor des jardins sont, à de rares exceptions près (R. hirsutum), des plantes calcifuges, elles sont donc implantées en massifs paysagers, le plus souvent seules en raison de leurs besoins nutritionnels spécifiques.


Quatre modes de multiplication sont employés pour les rhododendrons :

- le semis : la technique consiste à recueillir les capsules lorsqu'elles sont mûres (plutôt au coeur de l'hiver) et de les conserver au sec jusqu'au début du printemps. Les graines s'échappant des capsules lorsqu'elles sont exposées à la chaleur il faut alors les épandre sur un terreau de semis à partir du mois d'avril dans un châssis recouvert d'une feuille plastique. La germination ayant lieu au bout de deux à quatre semaines il faut ensuite démarier les jeunes plantules et les repiquer à 5 cm de distance. Un repiquage annuel est nécessaire jusqu'à leur installation définitive. Le semis permet entre autre, l'introduction d'espèces botaniques ou la reproduction d'espèces de collection mais en pratiquant toutefois une pollinisation contrôlée.

- le marcottage : technique aisée qui consiste, pour les grandes plantes, à enterrer une partie des branches basses jusqu'à l'émission de racines à ce niveau puis de sectionner la branche et d'effectuer un repiquage du nouveau plant. Pour les plantes naines ou plus petites, il faut enterrer partiellement la base du plant jusqu'à la formation de radicelles sur les branchettes que l'on sectionne avant repiquage. Ces techniques demandent en moyenne deux années successives avant la séparation du plant mère.

- le bouturage : cette technique, plus délicate, demande une chaleur de fond et une brumisation sur pousses aoûtées et est effectuée de préférence à la fin de l'été. Cette période peut varier (fin de l'été ou début d'hiver) en fonction des espèces.


Dernière modification : 29/01/2013
  • Auteur :
  • A LeBerre (INRA)
rhodo1
Figure 1
rhododendron-grandiflora2
Figure 2
azalea-japonica
Figure 3
azalee-bourdon
Figure 4