Adoxophyes orana
Biologie du ravageur



- Les plantes hôtes :

Les chenilles peuvent se développer sur plusieurs espèces d'arbres forestiers, mais elles préfèrent le pommier, et accessoirement le poirier, le cerisier, le prunier, l'abricotier ou le groseillier. Les hôtes plus sensibles sont, parmi les pommiers (Malus pumila) : Reine des reinettes, Reinette du Canada, Golden Delicious, Delicious rouge et ses mutants et, parmi les poiriers (Pyrus communis) : Williams, Beurré Hardy, Doyenné du Comice et Passe-Crassane.


- Cycle de développement :

Il y deux générations par an. La sortie des adultes de 1ère génération correspond aux stades I et J du pommier. L'adulte de 1ère génération a une longévité de 1 mois environ. L'accouplement et la ponte ont lieu le soir, lorsque la température avoisine 13°C. La fécondité moyenne est généralement de 150 oeufs. L'évolution embryonnaire demande 90 degrés-jours.

Les larves passent par 4 stades larvaires ; la larve d'été a une durée de développement de 3 semaines. La durée de développement de la chrysalide est de 10 à 20 jours (fin avril ou début mai).

Les larves d'été apparaissent à la fin du mois de juin, et attaquent les feuilles de l'extrémité des pousses puis les feuilles inférieures. Lorsque les feuilles attaquées sont en contact avec un fruit, la larve ronge également l'épiderme supérieur du fruit (plage irrégulière), et creuse parfois des trous arrondis (3 à 6 mm de profondeur) (figure 1).

Les adultes de 2ème génération apparaissent en août-septembre, s'accouplent et pondent.

Les larves d'automne consomment les feuilles et pratiquent des morsures sur les fruits, puis elles se cherchent un abri pour hiverner (stades L2 à L4). Lors des étés chauds, la croissance se poursuit pour donner des papillons qui meurent sans se reproduire. La larve L2 hiverne dans un tissage à mailles lâches, à la base d'une ramification des rameaux, à l'aisselle des bourgeons, dans les feuilles ou dans les fentes de l'écorce. Elle reprend son activité à la fin de l'hiver (stade C du pommier) ; elle pénètre alors dans les bourgeons, tisse des fils soyeux et agglomère les extrémités des feuilles et des boutons. Elle ronge les petites feuilles externes et les organes floraux et peut s'attaquer à plusieurs bouquets floraux. Une fraction de la population larvaire se laisse pendre à l'extrémité des fils soyeux et se trouve ainsi dispersée par le vent, parfois sur de longues distances.

Adoxophyes_orana-6
Figure 1