Aphis fabae
Biologie du ravageur



- Les plantes hôtes :

Ce puceron est l'une des espèces les plus polyphages qui soient. Il peut évoluer sur plus de 200 plantes parmi lesquelles la betterave, la fève, la féverole, le haricot, la pomme de terre, la carotte, l'artichaut, le tabac, ainsi que certaines cultures florales et ornementales.
 

- Cycle de développement :

Les oeufs d'hiver sont déposés à l'automne sur l'écorce du fusain d'Europe (Euonymus europea), de la boule de neige (Viburnum opulus), ou du seringat (Philadelphus sp.). Dès mars, les fondatrices donnent naissance à des aptères dont la descendance comprend une proportion croissante d'individus ailés. A partir de mai, les virginipares ailées colonisent de très nombreuses plantes-hôtes secondaires et déposent des larves aptères à la face inférieure des feuilles ou à l'extrémité des tiges. Les colonies s'accroissent rapidement jusqu'à mi-juin puis diminuent progressivement à la suite de l'action de parasites et de prédateurs. A l'automne, apparaissent des sexupares ailés qui regagnent l'hôte primaire ; la fécondation et la ponte interviennent courant octobre.

Plusieurs générations se succèdent sur le fusain avant que les ailés émigrent vers les plantes-hôtes secondaires (figure 1). Le froid retarde l'émigration et peut expliquer des absences d'infestation. Dans le mois qui suit l'infestation initiale de l'hôte secondaire, la multiplication des pucerons est intense. La pullulation dure 6 semaines environ.

Dans les régions à climat doux, les virginipares aptères peuvent hiverner, ce qui permet à l'espèce de subsister sans le secours de la génération sexuée. D'autre part, la migration est facultative car ces colonies subsistent sur le fusain pendant toute l'année.
 
Aphis.fabae-2
Figure 1