Ostrinia nubilalis (Hubner 1796)
Pyrale du maïs


- class. : Animalia, Arthropoda, Insecta, Lepidoptera, Crambidae
- syn. : Micractis nubilalis, Pyrausta nubilalis
- dénominations européennes : european corn borer, maize pyralid (GB) ; Maiszünsler (D) ; piral del maíz (E) ; piralide del mais (I) ; pirale do milho (P)
 
  • Caractéristiques du ravageur et de ses dégâts
- Description du ravageur :

L'adulte mesure 2 à 3 cm d'envergure. Les ailes antérieures larges et fines sont jaune pâle avec de fines stries brunes, dentelées et transversales chez la femelle (figure 1). Elles sont plus foncées chez le mâle,ocre à brun foncé (figure 2). Au repos, les derniers segments abdominaux du mâle dépassent le bord des ailes repliées.

Les oeufs sont regroupés en ooplaques d'une vingtaine d'oeufs déposées à la face inférieure des feuilles (figure). La larve mesure 2 cm à son complet développement. Elle est gris jaunâtre et présente sur chaque segment 6 plaques portant chacune une soie (figure).

- Les dégâts sur les cultures :

Les larves pénètrent à l'intérieur du cornet des feuilles du maïs et s'installent à la base pour s'alimenter aux dépens des feuilles enroulées, lesquelles présentent plus tard des perforations caractéristiques. Elles s'installent ensuite sur la panicule mâle à l'intérieur du cornet. A la floraison, elles l'abandonnent pour pénétrer dans la tige au niveau de l'aisselle des feuilles. Elles y creusent des galeries ainsi que dans le pédoncule de l'épi et l'épi lui-même.

Les champs attaqués présentent parfois (surtout dans les régions méridionales) de nombreuses plantes dont la panicule mâle est cassée au niveau de la dernière feuille (figure). Les galeries forées dans la tige peuvent provoquer sa casse plus ou moins précoce et celles creusées dans le pédoncule peuvent provoquer la chute de l'épi femelle. En outre, et même sans dégâts apparents, la présence de la chenille entraîne un affaiblissement de la plante se traduisant par une diminution du poids unitaire du grain, les pertes de récolte pouvant atteindre 30%. On estime que le seuil de nuisibilité est atteint lorsque la population en culture de maïs-grain atteint une chenille par plante à la récolte.
 
  • Biologie du ravageur
- Les plantes hôtes :

Les plantes-hôtes de la pyrale du maïs sont le maïs (Zea mays, figure), éventuellement le houblon (Humulus lupulus) et le framboisier (Rubus idaeus) dans le Nord et le poivron et le glaïeul (Gladiolus sp.) dans les régions méridionales.

- Cycle de développement :
 
Il y a une seule génération dans le nord, deux générations complètes dans le midi méditerranéen. Partout ailleurs, un nombre variable d'individus de 1ère génération est susceptible de donner naissance à une 2ème génération suivant les conditions climatiques du printemps et de l'été.

L'évolution embryonnaire, favorisée par une hygrométrie élevée, dure 5 à 15 jours. A l'éclosion de l'oeuf, les jeunes chenilles se dispersent sur plusieurs plantes et la mortalité est élevée au cours de ces déplacements (figure). Selon la précocité de la ponte par rapport à la végétation du maïs, les chenilles peuvent accomplir tous les types successifs d'attaques ou seulement les derniers, les jeunes chenilles de 2ème génération sont souvent rencontrées sur les épis (figure).
 
Les chenilles sont très résistantes au froid et passent l'hiver en diapause dans les débris de récolte du maïs. La nymphose qui dure environ 3 semaines (figure) a lieu en mai et en juin pour la 1ère génération et la sortie des adultes s'échelonne sur un mois environ, de fin juin à fin juillet avec un maximum vers le 10 juillet dans la plupart des régions. En zone méditerranéenne, les maximums des vols des deux générations se situent à la mi-juin et à la mi-août.
 
  • Régulation biologique
La pyrale du maïs est de plus en plus maîtrisée par une lutte biologique utilisant les trichogrammes (figure). Il existe aussi d'autres parasitoïdes larvaires naturels parmi les diptères Tachinidae.
Dernière modification : 01/06/2022
  • Auteur :
  • A INRA (INRA)
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