Coleophora hemerobiella (Scopoli 1763)
Coléophore des arbres fruitiers


- class. : Animalia, Arthropoda, Insecta, Lepidoptera, Coleophoridae
- syn. : Eupista hemerobiella
- dénominations européennes : fruit tree case moth (GB) ; Sackträgermotte, Sackträgerraupe, Futteralmotte (D) ; coleófora de los frutales (E) ; bruco astuccio dei fruttiferi (I) ; coleóforo (P) ; Case-bearer (USA), porte-case (Ca)
 
  • Caractéristiques du ravageur et de ses dégâts


- Description du ravageur :

L'adulte a une envergure de 10-14 mm. L'extrémité des ailes se termine en pointe ; les ailes antérieures sont brun-gris foncé et brillantes, les postérieures, gris foncé, portent de longues franges. Souvent le papillon présente des reflets métalliques (figure 1).

Les oeufs sont petits et ovoïdes, plus ou moins aplatis. Ils sont le plus souvent pondus en chapelets de 5 à 10 oeufs le long des nervures sur la face inférieure des feuilles des plantes sauvages ligneuses.

La chenille, de 5 mm de longueur, est de couleur marron, avec la tête marron foncé. Les fausses-pattes ventrales sont fortement réduites. Le premier étui que la chenille tisse autour d'elle est souvent en forme de pistolet (figure 2), recourbé à l'extrémité supérieure, sinon droit, en forme de cigare. L'étui d'été est droit (figure 3), il mesure environ 18 mm de longueur ; il est fixé perpendiculairement à la feuille.
 

- Les dégâts sur les cultures :

Les chenilles creusent des mines rondes ou rectangulaires dans les feuilles, sans les déformer (figure 4). Au printemps, elles dévorent en partie les bourgeons et les jeunes feuilles. En cas de débourrement tardif, les bourgeons sont très attaqués et la récolte peut être réduite. Les dégâts d'automne sont insignifiants. Ce ravageur cause rarement des pertes importantes.

 

  • Biologie du ravageur


- Les plantes hôtes :

Les plantes-hôtes de ce coléophore sont le pommier (Malus pumila), le cerisier, le prunier (Prunus spp.), ainsi que le prunellier (Prunus spinosa) et l'aubépine (Crataegus sp.).

Ce coléophore est répandu en Europe centrale et du Nord, en Russie et en Asie mineure.


- Cycle de développement :

Il y a une génération tous les deux ans.

Le papillon vole de juin à juillet. La femelle pond au maximum 200 oeufs isolément ou en chapelets sur la face inférieure des feuilles. L'oeuf éclôt deux semaines environ après la ponte en été.

Le développement embryonnaire dure environ deux semaines. Les chenilles apparaissent à la fin de l'été. Elles s'alimentent immédiatement. Au début, elles minent la feuille, plus tard ; elles l'attaquent par le bord, pendant quelques jours. Avant la chute des feuilles en automne, elles confectionnent un habitacle (hibernaculum) à partir d'un lambeau d'épiderme de la feuille et de fils de soie qu'elle tisse. La chenille hiberne dans cet étui près des bourgeons, sur les fruits ou à la fourche des branches.

Au printemps, l'habitacle est agrandi et prend une forme de corne. S'agrippant avec ses pattes thoraciques, elle se déplace en rampant et découpe autour d'elle un trou dans la feuille. En automne, la chenille, toujours dans son habitacle, gagne une branche ou une tige, s'y fixe avec un fil de soie et hiberne. Au printemps suivant, elle se débarrasse de son vieil habitacle et en fabrique un nouveau plus grand et de forme droite, dans lequel elle se nymphose en juin, sans s'être de nouveau alimentée. Elle hiberne une nouvelle fois avant la chrysalide en juin ; le papillon apparaît deux semaines plus tard.
Dernière modification : 12/11/2024
  • Auteur :
  • A Fraval (INRA)
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
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Figure 4
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Figure 5