• Quae

Méthodes de protection

 

- En cours de culture

Aucun produit n'est autorisé pour cet usage en France.

Il convient de maîtriser au maximum le climat de la serre afin d'éviter les excès d'humidité et de température. Pour cela, les abris seront bien aérés. La fumure azotée ne devra pas être trop faible, car dans cette situation les plantules sont plus sensibles.

Bien que n'étant pas toujours efficace à l'égard des contaminations par les basidiospores de Thanatephorus cucumeris, les mesures d'hygiène conseillées dans la rubrique sur La pépinière devront être appliquées (figure 1). Signalons que Thanatephorus cucumeris, comme de nombreux autres micro-organismes, survit assez bien dans les anfractuosités des supports en polystyrène des semis flottants.

Dans la mesure du possible, on s'efforcera de récolter les feuilles basses assez rapidement, afin d'améliorer l'aération du couvert végétal et de défavoriser le développement de Thanatephorus cucumeris.


- Culture suivante

En pépinière, il y a lieu d'utiliser des substrats sains. Le sol doit être désinfecté dans le cas des pépinières traditionnelles. Les plants produits en mini-mottes ne seront pas posés à même le sol, tout particulièrement s'il n'a pas été désinfecté ; un film plastique devra les séparer. L'apport au sol avant semis ou plantation de certains des fongicides précédemment signalés permet de limiter les dégâts de ce champignon parasite superficiel du sol.

Dans les pays où elle peut être appliquée, une désinfection solaire du sol de la pépinière (solarisation) peut être réalisée ; des résultats assez spectaculaires ont été enregistrés notamment dans certains pays méditerranéens. Elle consiste à recouvrir le sol à désinfecter, qui aura été au préalable très bien préparé et humidifié, avec un film de polyéthylène de 25 à 40 µm d'épaisseur, et à le maintenir en place au moins un mois, ceci à une période très ensoleillée de l'année. C'est une méthode économique, efficace, qui permet de se débarrasser de ce champignon colonisateur de la zone superficielle du sol.

En plein champ, on évitera les trop fortes densités de plantation qui génèrent un microclimat humide, spécialement à la base des plantes. Elles favorisent bon nombre de champignons aériens. Les sols lourds et humides seront drainés. La fertilisation devra être équilibrée, en aucun cas trop faible en azote.

De moindres sensibilités variétales aux contaminations aériennes ont été observées sur certains cultivars ; elles ne suffisent pas à écarter la maladie.

Dernière modification : 26/06/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
tabac057
Figure 1