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Exemples

 

Gestion de l’eau

 

Il est nécessaire d’apporter aux cultures la quantité d’eau utile et sans excès, en fonction des conditions climatiques et des caractéristiques des sols. Un stress hydrique entraîne une plus forte sensibilité des cultures aux bioagresseurs (cochenilles, insectes xylophages…) et aux désordres physiologiques (nécrose apicale de la tomate…). Pour améliorer la capacité de rétention en eau du sol, limiter les pertes par évaporation et favoriser l’infiltration, il convient :

  • d’apporter une fumure organique de fond et d’entretien ;
  • de pailler les cultures ;
  • d’associer les cultures ;
  • de pratiquer le binage.

 

Privilégier un système d’irrigation localisée de type goutte à goutte ou une aspersion sous frondaison plutôt qu’une aspersion sur frondaison réduit le risque de développement des maladies fongiques. À l ’inverse, des parcelles trop humides favorisent le développement de certaines maladies fongiques (phytophthora, anthracnose, cercosporioses, Rhizoctonia solani, Sclerotium rolfsii) et de bactérioses. Les actions suivantes aident à réduire l’humidité dans les parcelles :

  • gérer l’irrigation et le drainage ;
  • cultiver sur planche relevée ou sur billon ;
  • respecter la densité de plantation ;
  • tailler les arbres ;
  • dans les zones humides, tuteurer les cultures de racines et tubercules.


Redonner une place aux arbres sur les parcelles agricoles induit, entre autres, une meilleure gestion des flux hydriques, notamment pour les parcelles souffrant d’excès d’humidité permanente ou temporaire. Les arbres peuvent aussi avoir leur place en zones moins humides (brise-vents, amélioration des sols permettant une meilleure exploration du profil).

 

 

Gestion des apports organiques

 

Pour raisonner l’apport d’un produit organique, il est nécessaire de réaliser préalablement une analyse de sol pour connaître le taux de matière organique et prendre en compte le rapport C/N (ratio carbone-azote) du sol. À quelques exceptions près, la plupart des sols sont déficitaires en matière organique, voici quelques recommandations pour les compenser.

 

  • Choix du type de produit organique et de la dose à apporter : se reporter aux guides existants sur la fertilisation organique dans les DOM.
  • Exemple de produits organiques disponibles dans les DOM :
    • produits d’origine agricole (écarts de tri de bananes broyées, lisiers, fumiers, fientes, compost de fumier, compost de lisier, compost de déchets verts, compost de géranium, engrais organique de Grand Ilet à La Réunion);
    • sous-produits d’origine urbaine ou industrielle (boues d’épuration, écume fraîche de sucrerie, vinasse de distillerie),
    • amendements organiques élaborés localement (Fertigwa en Guadeloupe, Madin’compost en Martinique),
    • produits de l’agrofourniture, conformes à la réglementation en vigueur – articles L.255- 1 et suivants du code rural et de la pêche maritime.
  • Période des apports organiques : de manière générale, il est déconseillé de le faire en période sèche (février-mars aux Antilles, septembre-octobre à La Réunion et en Guyane) sauf si la parcelle est irriguée. Pour les lisiers et fientes, ne pas fertiliser en période très pluvieuse (septembre à novembre aux Antilles, janvier à mars à La Réunion, avril à juin en Guyane) en raison des risques de lessivage.
  • Mode d’apport des produits organiques : en général, de la façon la plus homogène possible sur toute la surface de la parcelle et sans enfouissement (sauf contrainte réglementaire). Sur des sols très pauvres, l’apport peut être concentré dans les trous de plantation.
  • Introduction d’engrais vert dans la rotation : la destruction du couvert est une source importante d’apport de matières organiques au sol. Les engrais verts améliorent la disponibilité en éléments fertilisants de façon quantitative et qualitative et limitent le lessivage de l’azote. De plus, ils ont un pouvoir concurrentiel face aux adventices.
Dernière modification : 15/04/2020
  • Auteur :
  • I Dulin (INRA-AgroParisTech)