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Ecologie, épidémiologie



  • Conservation

Le virus de la pseudo-jaunisse de la betterave (Beet pseudoyellows virus, BPYV) infecte de nombreuses espèces botaniques n'appartenant pas aux cucurbitacées, tant cultivées (laitue, betterave, épinard, carotte, zinnia, oeillet d'Inde...) que spontanées (séneçon, capselle, pissenlit, bryone). Ces dernières jouent un rôle très important pour la conservation du virus pendant l'hiver en constituant des plantes réservoirs en l’absence de culture sensible. Elles pourront être des sources de virus au printemps.

Le BPYV est présent dans de nombreuses régions du monde, et outre les Cucurbitacées, il provoque une maladie grave dans les cultures de laitue sous abri, en hiver comme au printemps. Les rotations laitue/concombre ou laitue/melon dans les serres peuvent donc être très favorables au maintien du virus.

 

  • Transmission

Le BPYV est transmis seulement par l'aleurode des serres T. vaporariorum selon le mode semi persistant. Le vecteur est capable d'acquérir le virus sur une plante infectée, ou de le transmettre à une plante saine, au cours de piqûres assez longues allant de quelques dizaines de minutes à quelques heures. Plus la période d'acquisition est longue et plus l’efficacité de transmission est grande.

L'aleurode reste capable de transmettre le virus pendant quelques jours. Ce mode de transmission ne semble pas très efficace, car il faut en général des populations très importantes de vecteur pour qu'on observe une épidémie dans les cultures. T. trialeurodes n’étant pas très abondant en plein champ, ce sont surtout les cultures sous-abri qui sont menacées par le BPYV. 

Le BPYV n’est pas transmis par l'aleurode B. tabaci. Cela explique que dans le Sud de l’Espagne où les populations de B. tabaci remplacent progressivement les populations de T. vaporariorum, le virus tende à disparaître, alors qu'il était très fréquent il y a une trentaine d’années.

Le BPYV n'est pas transmis par la graine. Au laboratoire, il n'est pas transmissible mécaniquement, mais il l'est par greffage.

Dernière modification : 04/12/2023
  • Auteur :
  • H Lecoq (INRA)