Principaux symptômes
Pseudomonas syringae pv. aptata s'attaque essentiellement aux organes aériens du melon.
Les taches présentes sur les feuilles (figures 1 à 6)sont dans un premier temps huileuses, vert sombre et de petites dimensions. On les distingue plus facilement en observant le limbe par transparence. Ces taches évoluent assez rapidement ; les tissus affectés jaunissent et se nécrosent pour présenter à terme une coloration marron à brune. Des secteurs entiers du limbe peuvent être affectés notamment lorsque plusieurs taches confluent, ils brunissent aussi rapidement et se dessèchent.
Des altérations chancreuses sont également visibles sur les tiges et les pétioles (figures 7 à 9). Elles sont allongées et plus ou moins étendues. D'abord humides à huileux, les tissus ne tardent pas à brunir progressivement et à légèrement s'effondrer. Ces organes sont parfois entièrement ceinturés, ce qui conduit à terme au dessèchement de feuilles entières, et de l'extrémité de certains rameaux.
Des taches apparaissent aussi sur les fruits (figures de 10 à 15); celles-ci sont relativement discrètes en début d'évolution. A ce stade, l'épiderme prend très localement un aspect huileux. Des taches translucides, plutôt circulaires et légèrement déprimées, ne tardent pas à s'étendre. Leur développement par à-coups leur confère parfois une apparence concentrique (figures 11 et 12). Les tissus situés en leur centre brunissent progressivement pour devenir carrément noirs (figure 13).
Une coupe longitudinale dans les fruits montre que les tissus sous-jacents sont eux aussi translucides, voire subérisés et/ou effondrés, à leur place subsistant parfois une cavité (figures 14 et 15). Les tissus entourant les graines sont eux aussi affectés.
Les mortalités foliaires, les dégâts sur fruits, peuvent réduire fortement la production et entraîner des pertes économiques importantes.