Méthodes de protection

- En cours de culture

Il n'existe aucune méthode de lutte curativepermettant de contrôler efficacement en cours de culture les virus et en particulier l'agent des anneaux nécrotiques de la laitue (Lettuce ring necrosis agent, LRNA). Une plante infectée le restera toute sa vie.

En cours et en fin de culture, les débris végétaux, en particulier les systèmes racinaires, devront être éliminés des parcelles et détruits, afin d'éviter qu'ils soient ultérieurement enfouis dans le sol en même temps que les spores de repos d'Olpidium virulentus (ex Olpidium brassicae).


- Culture suivante

Il conviendra de mettre en place des plants sains afin d'éviter d'introduire le LRNA dans les sols encore indemnes.

Le sol des pépinières devra être désinfecté avec un fumigant. On aura aussi intérêt à poser les plants produits sur des tables ou sur un film plastique afin d'éviter le contact des racines formées avec le sol.

L'éradication de la maladie dans une parcelle affectée semble aussi impossible que dans le cas du Big-vein ; les spores de repos du champignon vecteur gardant probablement la capacité de transmettre le virus pendant de nombreuses années. Aussi, un sol contaminé le restera pour longtemps. Le sol des futures parcelles de salade sera bien préparé et drainé afin d'éviter la formation de flaques d'eau propices au développement et à la dissémination d'Olpidium virulentus (ex Olpidium brassicae). Il sera préférable de planter les salades sur des buttes. Sous abri, une fumigation du sol pourra être envisagée, ceci afin de limiter le nombre de spores de repos virulifères notamment. L'efficacité de ce traitement pourra durer 2 ans, quand il sera réalisé dans les règles de l'art. En Provence, comme en Roussillon, il apparaît que l'extension de la maladie a été directement liée à l'abandon progressif, et bientôt obligatoire, de ce mode de désinfection. Des expériences de solarisation, conduites dans la région lyonnaise, ont montré que cette méthode de désinfection présentait une efficacité certaine à l'égard de cette maladie. Toutefois le mécanisme d'action reste à ce jour inexpliqué. Rappelons que la solarisation n'est possible que dans les zones de production où le climat et le calendrier de production le permettent.

La recherche de résistances est rendue difficile du fait de la méconnaissance de l'agent responsable et de l'absence d'outil de détection. Seules des observations réalisées sur le terrain, en sol fortement contaminé, ont montré des différences de sensibilité à l'intérieur des types de laitue, le type batavia iceberg étant le moins sensible à la maladie. Des moindres sensibilités ont pu être remarquées au sein des génotypes de batavia type européen.

L'association de la solarisation et de l'utilisation de laitues moins sensibles permet de retarder l'expression des symptômes ; de ce fait, un plus grand nombre de plantes restent commercialisables.