Méthodes de protection
- En cours de culture
Aucune méthode de lutte ne permet de contrôler cette maladie en cours de culture.
En fin de culture, il est assez courant d'enfouir les résidus de culture dans le sol. Les tissus végétaux enterrés sont abondamment colonisés par Verticillium dahliae qui y produit de nombreux microsclérotes. L'élimination des plantes limite ce phénomène et contribue à réduire l'inoculum laissé dans les parcelles.
- Culture suivante
Les outils utilisés dans des parcelles contaminées devront être bien nettoyés avant de servir dans d'autres parcelles encore saines. Il en est de même pour les roues des tracteurs. Un rinçage soigneux à l'eau de ce matériel suffira souvent à le débarrasser de la terre et de Verticillium dahliae.
Les rotations culturales empêcheront ou retarderont l'apparition de cette maladie. Pour être efficaces, elles seront suffisamment longues et ne feront pas intervenir des cultures sensibles comme la tomate, l'aubergine, la pomme de terre... La lutte contre certaines mauvaises herbes, comme la morelle noire et l'amarante, sera à prendre en compte. Les monocotylédones et notamment les céréales ne semblent pas être affectées par ce champignon vasculaire.
Une désinfection du sol avec un fumigant ne s'imposera pas dans le cadre d'une culture de salade. Elle n'est que d'une efficacité très relative et son coût peut être élevé. La désinfection solaire du sol, préconisée pour lutter contre d'autres champignons telluriques comme Thanatephorus cucumeris (Rhizoctonia solani), permet de réduire l'incidence de Verticillium dahliae sur cotonnier. Il en est peut-être de même sur les salades. L'immersion des parcelles contaminées contribuerait à limiter le nombre de microsclérotes présents dans le sol, en réduisant la quantité d'oxygène disponible et en augmentant la quantité de CO2. Cette mesure ne semble pas réduire suffisamment l'incidence de la maladie pour être adoptée. Les propagules restantes suffisent à Verticillium dahliae pour se développer sur son hôte.
La solution la plus efficace consisterait à utiliser des variétés résistantes. Une résistance partielle existe chez certains cultivars de laitue ; elle n'est pas encore bien identifiée.
NB : La législation sur les pesticides évoluant très rapidement, nous vous conseillons de consulter le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.