Passalora fulva (Cooke) U. Braun & Crous, (2003)
Cladosporiose
- classification : Fungi, Ascomycota, Dothideomycetes, Dothideomycetidae, Capnodiales, Mycosphaerellaceae
- téléomorphe : Mycosphaerella
- synonymies : Cladosporium fulvum Cooke, (1878)
Fulvia fulva (Cooke) Cif., (1954)
Mycovellosiella fulva (Cooke) Arx, (1983)
- dénomination anglaise : leaf mold
Pasalora fulva très spécifique de la tomate est mondialement répandu, en particulier dans les zones de production humides. Il affecte surtout les cultures sous abris, notamment mal ventilés (en sol, comme en hors-sol), mais aussi les cultures de plein champ de zones humides et chaudes. Ses dégâts peuvent être considérables dans les abris, surtout si des variétés sensibles y sont cultivées. La destruction d'une partie du feuillage occasionnée par ses épidémies peut être à l'origine de baisses de rendement non négligeables.
Il est présent en France et affecte essentiellement les cultures sous abris. L'utilisation de variétés résistantes rend ses dégâts beaucoup moins redoutés que par le passé.
Passalora fulva (couramment connu sous les noms de Mycovellosiella fulva et Fulvia fulva) fut décrit en 1883 par Cooke. Plutôt connu sur le terrain sous son synonyme « Cladosporium », il semble présenter de grandes affinités pour la tomate, et en particulier pour ses folioles. Sa forme sexuée (téléomorphe) n'aurait jamais été observée.
L'interaction entre ce champignon et la tomate, gouvernée par des relations gène pour gène, est étudiée depuis de très nombreuses années et constitue actuellement un modèle biologique particulièrement apprécié en pathologie végétale. La sélection de variétés de tomate résistantes à la cladosporiose a été très active au cours des dernières décennies, mais elle a connu de nombreux déboires à la suite de l'émergence de souches virulentes capables de contourner les gènes spécifiques de résistance (« Cf ») introduits dans certains cultivars. Plusieurs races sont actuellement présentes sur le terrain, révélant des profils de virulences différents.
Signalons qu'un autre Cladosporium, C. oxysporum Berk. & M.A. Curtis, (1868) [1869] a été décrit sous serre dans l'État de New York. Il serait responsable de lésions irrégulières, angulaires et brun sombre, sur les feuilles âgées de la tomate. De taille variable (1 à 5 mm), les taches seraient entourées par un halo jaune. Contrairement à P. fulva, C. oxysporum semble sporuler à la face supérieure du limbe au centre des lésions. Notons que ce champignon est aussi connu en Inde pour occasionner des pourritures sur fruits après récolte. Il est aussi responsable de taches foliaires sur poivron.