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Exemples

 

Introduction de bandes de sorgho et de maïs dans une parcelle de maraîchage en Martinique pour réguler les pucerons Aphis gossypii

 

  • Auxiliaires accueillis : coccinelles, chrysopes, syrphes, araignées, punaises et micro-hyménoptères parasitoïdes. On note plus d’abondance et de diversité dans le sorgho que dans le maïs. 
  • Ressources alimentaires fournies : grande quantité de pollen.
  • Proies secondaires fournies : différentes espèces de pucerons spécifiques des graminées et des chenilles présentes dans les grains de sorgho.
  • Précautions : ne pas planter de sorgho ou de maïs à proximité de cultures de graminées.
  • „Mode de plantation : en bandes de 10 m de long sur 1 m de large avec 3 rangées. Chaque plant est espacé de 25 cm. Ou sous forme de massifs de quelques plants.
  • Installation : travailler le sol préalablement. Semer les graines de sorgho directement en terre, à 1 ou 2 cm de profondeur. Ou bien le semer en pépinière pour mieux maîtriser la germination et éviter la consommation des graines par les oiseaux, puis transplanter les jeunes plants en pleine terre. Cela se fait très facilement à condition d’arroser les premiers jours après repiquage. Le maïs doit être semé en plein champ de préférence car son repiquage est difficile (la racine primaire ne doit pas casser lors du repiquage). Apporter, suite à la plantation, des tiges de sorgho avec des feuilles déjà attaquées par des pucerons, mettre ces tiges contre les plants de la bande pour permettre aux pucerons de coloniser ces plants. Plus vite les proies secondaires arrivent, plus vite les auxiliaires s’installent. Cela peut aussi être fait en plein milieu du cycle si les pucerons sont trop peu nombreux dans la zone.
  • Besoins : le sorgho est très rustique, semi-pérenne et résistant au stress hydrique. Le maïs est exigeant en eau (au moins 450 à 600 mm d’eau durant la culture) et il a besoin d’un sol aéré et bien drainé. Il est gourmand en éléments fertilisants et notamment l’azote. Il réagit très bien à la fumure organique.
  • Désherbage : un mois après la plantation du sorgho, faire un premier désherbage avec un outil manuel (binette ou sarcloir). Les passages suivants se font en fonction de la présence d’adventices.
  • „Durée d’implantation : le sorgho peut être maintenu en place sur plusieurs cycles de végétation grâce à la formation de rejets à la base de la plante. Une première taille, à 5 cm au-dessus de la base du plant, pourra être effectuée après la récolte des panicules. Cela permet de régénérer la bande. Des repousses apparaissent alors à la base du plant. Il est préférable de régénérer la bande en deux temps, en coupant d’abord une première moitié, puis la seconde lorsque la première partie a bien repoussé.
  • „Avantages agronomiques : les bandes jouent un rôle de brise-vent pour des cultures basses et limitent l’érosion grâce à leurs racines profondes, les tiges et les feuilles peuvent servir pour le paillage, broyer la plante permet d’obtenir de l’engrais vert et les tiges coupées peuvent rentrer dans la fabrication de compost.
  • Coût d’installation et d’entretien : il est peu élevé et concerne essentiellement la main-d’oeuvre. Le temps consacré à la mise en oeuvre et la gestion de ce dispositif au cours d’une année ne dépasse pas 10 heures de travail par bande. Le coût d’installation est estimé à environ 30 € par bande et le coût d’entretien (deux désherbages et une coupe des tiges) ne dépasse pas 20 € par bande pour un cycle. Il est possible d’effectuer 3 cycles au cours d’une année, le coût maximum d’une bande de sorgho sur un an est alors de 90 €.

 

 

Autres exemples

 

Introduction de plants isolés d’aneth et de coriandre sur l’exploitation agricole (accueil de micro-hyménoptères parasitoïdes, syrphes, chrysopes et coccinelles),
parterres d’asclépias (Asclepia curassavica) (accueil de pucerons jaunes Aphis nerii qui sont des proies de coccinelles, de syrphes et guêpes parasitoïdes), massifs ou plants isolés d’oeillets d’Inde et de tagètes (Tagetes spp.) (accueil de punaises prédatrices Orius). Et aussi le gliricidia (Gliricidia sepium), le pois d’Angole (Cajanus cajan), le basilic (Ocimum basilicum), le tournesol (Helianthus annuus), les crotalaires (Crotalaria sp.) pour leurs apports de proies secondaires, de pollen et de nectar, etc.

 

 

Dernière modification : 19/07/2016
  • Auteur :
  • I Dulin (INRA-AgroParisTech)