Cucumber Mosaic Virus (CMV)
Virus de la mosaïque du concombre
- Agent responsable et transmission
Le virus de la mosaïque du concombre (Cucumber mosaic virus ou CMV), espèce-type du genre Cucumovirus, a été identifié à l’origine sur concombre (Cucumis sativus) associé à des symptômes de mosaïque, qui expliquent sa dénomination. Depuis lors, le virus CMV a été décrit comme pouvant infecter une large gamme de plantes, comprenant des cucurbitacées comme la courgette ou le melon et d’autres cultures légumières comme la tomate, le poivron, le haricot, le céleri, la laitue, l’épinard ou la betterave ainsi que le tabac, le bananier et de nombreuses adventices et plantes ornementales. Il a aussi été signalé ponctuellement sur pomme de terre.
Le CMV peut être acquis et transmis par plus de 80 espèces de pucerons selon un mode non-persistant, au cours de piqures très brèves et superficielles sur des plantes infectées. Le puceron vert du pêcher, Myzus persicae, est l’espèce vectrice la plus importante mais le CMV, comme le virus PVY, peut être transmis par des dizaines d’autres espèces d’aphides.
Les adventices constituent le principale réservoir du CMV.
Le CMV, comme le virus de la nécrose du tabac (TNV), n’est généralement pas transmis du tubercule-mère à la génération suivante. Cependant des infections secondaires avec de sévères symptômes peuvent apparaître chez quelques variétés (Désirée), alors que ce n’est pas le cas pour des variétés comme Santé ou Hinga.
- Importance économique
Le virus CMV est présent dans le monde entier, en climat tropical ou tempéré.
Il est considéré dans certains pays (Amérique du Sud et du Nord, Asie, Moyen-Orient, bassin méditerranéen) comme un virus d’importance économique sur de nombreuses cultures sur lesquelles il peut causer de lourdes pertes, notamment chez plusieurs cucurbitacées, des légumineuses, des cultures ornementales, la tomate, le poivron, le tabac ou le bananier.
Les symptômes causés par ce virus sur ces différentes plantes comprennent des mosaïques foliaires des jaunissement, des taches et anneaux nécrotiques, des nanismes et des déformations de feuilles, fleurs et fruits.
Le CMV n’est pas très fréquent chez la pomme de terre. Il a été décrit au cours des vingt dernières années aux Etats-Unis, en Égypte, en Arabie Saoudite et en Inde. Il a aussi été détecté dans le passé autour du bassin méditerranéen et en Europe (Angleterre, Allemagne, Estonie).