• Caractéristiques morphologiques de l'ordre

 

Les lépidoptères se distinguent aisément des autres insectes par la présence d'écailles (lepidos veut dire écaille en grec), sur la majorité du corps et surtout sur les ailes. Les écailles des ailes offrent une multitude de coloris et une extrême diversité de dessins qui aident à l'identification de beaucoup d'espèces. La nervation est simple avec peu de nervures transverses. Certaines femelles sont brachyptères (ex. la cheimatobie) et dans ce cas, les ailes ne sont pas fonctionnelles. Chez les adultes, les pièces buccales sont de type suceur, elles sont constituées par la coaptation des galéas et des maxilles pour former une trompe flexible enroulée en spirale. Toutes les autres pièces buccales sont atrophiées ou absentes à l'exception des palpes labiaux (en général bien développés).

Les adultes de lépidoptères (ou papillons) se nourrissent pour la plupart du nectar des plantes à fleurs. Certains lépidoptères ont une trompe atrophiée, parfois remplacée par des mandibules chez les lépidoptères primitifs (Zeugloptera, Heterobathmiina et Aglossata). Les tarses ont 5 articles et se terminent par une griffe qui peut être simple, dentée, bifide ou réduite. Les larves sont de type éruciforme (du latin eruca = chenille). Elles sont habituellement libres mais vivent parfois à l'intérieur d'un fourreau ou d'une sorte d'enveloppe. Les chenilles sont le plus souvent cylindriques, velues à glabres, ou couvertes de verrues ou d'épines. La tête est généralement bien développée, les yeux sont absents mais il y a habituellement 6 ocelles (3) de chaque côté de la tête. Les pièces buccales sont broyeuses. Les 3 paires de pattes thoraciques sont souvent présentes mais peuvent être absentes ou réduites chez quelques familles dont les espèces vivent en mineuses de feuilles. Il y a généralement 5 paires de fausses pattes abdominales (situées sur les segments 3-4-5-6- et 10), mais parfois seulement 3 (ex. Geometridae).

La nymphe des lépidoptères est appelée chrysalide, elle peut être libre comme chez les piérides et les noctuelles, ou enfermée dans un cocon, à l'exemple des bombyx.
L'envergure est de 3 à 290 mm chez les lépidoptères, les chenilles peuvent mesurer jusqu'à 190 mm de longueur.
Il existe bien d'autres particularités morphologiques chez les lépidoptères mais il n'est pas nécessaire, dans le contexte de cette présentation, d'en donner plus de détails.

  • Eléments de biologie

 

On imagine aisément au regard des 123 familles et 156.500 espèces connues, que les lépidoptères ont des biologies et des comportements très diversifiés, et c'est le cas. Ces insectes sont holométaboles et passent par quatre stades dans leur développement (oeuf, larve (chenille), nymphe (chrysalide) et adulte (papillon).
Chez certains papillons il n'y a qu'une seule génération par an (espèces univoltines), d'autres espèces produisent deux générations (espèces bivoltines) ou plus. Le nombre de génération dépend aussi du climat. Ainsi, pour une même espèce, les populations les plus septentrionales peuvent n'avoir qu'une génération annuelle alors que les populations méridionales en ont 2 à 3. En général les adultes ne vivent que quelques jours, le temps de se reproduire mais chez quelques espèces les imagos peuvent vivre plus d'un an. Selon les espèces l'hibernation peut se faire à tous les stades du développement (oeuf, chenille, chrysalide et même adulte). D'autres espèces, comme certaines noctuelles, n'hibernent pas mais font des migrations, parfois de plusieurs milliers de kilomètres pour échapper aux rigueurs de l'hiver. La nymphose peut s'opérer à l'air libre, dans les tissus végétaux, dans la terre ou dans des abris divers.

Dernière modification : 26/08/2013
  • Auteur :
  • M Martinez (INRA)
JCS75_Chrysodeixis_chalcites_JSTR00042_19
Figure 1
JCS80_Paysandisia-archon0500173_1
Figure 2
JCS81_Traumatocampa_pityocampa_05
Figure 3
JCS76_Chilades_pandava_04
Figure 4