Le javart
Le javart est la maladie causée par Sirococcus castaneae (synonyme Diplodina castanea). Cet agent pathogène de faiblesse est observé dans des peuplements affaiblis de châtaigniers, sur des arbres ayant subi des blessures ou divers types de dépérissement.
Le champignon se développe au niveau de l'écorce des jeunes tiges ou des brins de taillis, sous forme de taches corticales allongées, à la base des tiges, correspondant à des nécroses de la zone cambiale sous-jacente (Figure 1). L'écorce devient brunâtre, se fissure et finit par se desquamer, laissant le bois à nu. Selon le cas, les défenses de l'arbre sont débordées par l'agent pathogène qui peut alors ceinturer la tige et entraîner son dessèchement, ou bien l'arbre produit en réaction à l'attaque, des bourrelets cicatriciels successifs, donnant un chancre pérenne (Figure 2). La propagation se fait de brin à brin dans une cépée de taillis.
Les fructifications sont visibles dans la zone centrale de la nécrose, sous forme de pycnides (petites pustules sous-corticales pluriloculaires de 1 mm de diamètre), libérant à maturité les spores infectieuses. Il semble que le champignon puisse exister à l'état latent au niveau des bourgeons, sans s'exprimer.
- Confusion possible
Le javart est difficilement dissociable des Coryneum, d’autres agents pathogènes de faiblesse, qui provoquent en cas de stress du châtaignier des lésions similaires sur le tronc.
Les lésions corticales sur tronc peuvent être confondues avec celles causées par la maladie de l'encre, surtout si elles démarrent au niveau racinaire et si elles sont peu développées. Il est nécessaire de prélever des tissus pour faire alors un diagnostic au laboratoire ou un test d'immunodétection sur le terrain.