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Aonidiella aurantii

Pou rouge de Californie

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Cultures sensibles : Agrumes, Bananier

Généralités

Dans de nombreux pays, cette cochenille très polyphage a longtemps été considérée comme le principal ravageur des agrumes. 

Toutes les variétés d'agrumes peuvent être attaquées, certaines plus sévèrement que d'autres. La variété la plus sensible est le citronnier, devant le pomelo et l'oranger, en dernier vient le mandarinier.

La coccinelle Chilocorus nigritus a un impact majeur sur le contrôle de ce ravageur.

Zones de production affectées :

Nouvelle-Calédonie Polynésie-française
La Réunion  
Madagascar Maurice


Organes affectés : 

Feuilles Fruits Tige

  

Symptômes 

Dégâts :

  • Fruits : se déforment et restent petits. 
  • Piqûres sur les jeunes fruits, taches vertes sur les sites d'alimentation après la chute des cochenilles.
  • Feuilles : jaunissement puis chute des feuilles si l’infestation est très forte.
  • Salive toxique, qui déprécie la récolte. Par son action sur les différents organes de l'arbre, elle affaiblit celui-ci. Dans les cas de pullulations extrêmes, elle peut entraîner des dessèchements de branches entières ou même la mort de l'arbre.

Signes :

  • Fumagine sur les feuilles, dépôt noirâtre ayant l'aspect de la suie.

Confusions possibles :  

 

Biologie

Cycle de développement :

Après l'accouplement, les femelles ovovivipares, déposent de 60 à 150 oeufs. Au cours de cette période de ponte, la femelle présente une forme en fer-à-cheval et un voile ventral caractéristiques. La durée d'une génération est de 60 à 260 jours et le nombre varie de 2 à 5 par an, selon le climat et des variations saisonnières. 

Ces cochenilles se développent pendant le grossissement des fruits. Les larves d'abord mobiles se fixent préférentiellement à la face supérieure des feuilles, souvent le long de la nervure centrale, ou sur les fruits. Au deuxième stade larvaire, les futurs mâles ont un bouclier ovale allongé, et les futures femelles ont un bouclier plus ou moins circulaire. Les femelles adultes, à corps jaune et bouclier brun-rougeâtre, émettent une phéromone attirant les mâles.

Facteurs de propagation :

Apprécie les températures entre 30 et 38 °C. La dissémination des larves mobiles est surtout assurée par le vent ou les insectes.

 

Protection 

Méthodes préventives :

  • Conserver des haies pour favoriser les auxiliaires. 
  • Ne pas perturber les auxiliaires par des traitements trop fréquents avec des insecticides non sélectifs.
  • Les fourmis peuvent perturber l'action des ennemis naturels, en attaquant directement les prédateurs ou en limitant la ponte des parasitoïdes. Le contrôle des fourmis s'avère indispensable afin de permettre aux ennemis naturels de manifester toute leur efficacité. 

Le contrôle biologique est assuré dans la plupart des cas grâce à de nombreux auxiliaires :

  • des coccinelles coccidiphages: Chilocorus nigritus, Chilocorus infernalis, Rhyzobius lophanthae
  • des hyménoptères parasitoïdes : Comperiella bisfasciata, Habrolepis rouxi, Encarsia perniciosi et Aphytis lingnanensis 
  • le nevroptère : Borniochrysa squamosa.

Méthodes curatives :

  • Dans le cadre d'un programme de lutte intégrée, des contrôles visuels mensuels pendant la période estivale et avant le passage sur fruits, peuvent permettre de juger de la nécessité d'un traitement curatif.
  • Si nécessaire pour la lutte chimique se référer à e-phy pour les usages. Dans les pays où les conditions climatiques sont très favorables, la lutte chimique contre ce ravageur peut s'avérer très difficile, d'autant plus que le bouclier est fortement adhérent au végétal.
Dernière modification : 09/08/2022
  • Auteur :
  • M Negri (CIRAD)
Aonidiella aurantii
Figure 1
Aonidiella aurantii
Figure 2
Aonidiella aurantii 1
Figure 3
Aonidiella aurantii 2
Figure 4