Polyphagotarsonemus latus

Tarsonème

Cultures sensibles : Agrumes, Papayer, Manguier, Avocatier

Généralités

Invisible à l'oeil nu, cet acarien présent dans la plupart des régions tropicales et subtropicales du monde, a une gamme d'hôtes très large. C'est un ravageur important du cotonnier et du théier. À La Réunion, il est également extrêmement nuisible sur papayer. Sur agrumes, il s'attaque particulièrement aux citronniers et limes. Ses attaques sur papayers peuvent avoir de graves conséquences.

Zones de production affectées:

Organes affectés : 

Symptômes

Dégâts :

• Apparition de plages argentées sur les fruits à cause de multiples piqûres.
• Rabougrissement des jeunes pousses.
• En cas de forte attaque, la croissance de la plante peut être complètement bloquée et la récolte compromise.

Signes :

• Il est visible à l'aide d'une loupe de poche grossissant x10.
• Le tarsonème est jaune-vert, de forme sphérique, d'aspect translucide, atteignant à peine 0,2 mm de longueur.
• Il se déplace rapidement sur le feuillage et sur les fruits.

Biologie

Cycle de développement :

• En conditions favorables, les tarsonèmes se développent en trois à cinq jours selon les conditions climatiques. Le stade œuf occupe une grande partie du cycle de développement. L’été, une femelle vit environ 10 jours et peut survivre jusqu’à 30 jours en hiver. Les mâles vivent un peu plus longtemps.
• La femelle ne s’accouple qu’une seule fois et pond le jour suivant. Les femelles déposent leurs oeufs en petits tas à la surface des feuilles.
• Ils se nourrissent du contenu cellulaire des cellules épidermiques des fruits et du feuillage.

Facteurs de propagation du ravageur :

• Les périodes chaudes et humides sont très favorables aux pullulations de cet acarien.
• Le vent facilite sa dispersion.

Protection 

Méthodes préventives :

• Ne pas désherber le verger, mais le faucher et préserver les haies pour offrir un abri à la faune utile.

Le contrôle biologique est assuré dans la plupart des cas grâce à de nombreux auxiliaires :

• des acariens de la famille des Bdellidae et des Phytoseiidae.

Méthodes curatives :

• En cas de forte attaque (> 20% de fruits infestés) se référer au site e-phy pour les usages.

Source :

Julie Grandgirard, 2010, Guide de reconnaissance des insectes et acariens des cultures maraîchères, fruitières et vivrières de Polynésie française : reconnaître les ravageurs pour mieux les combattre : reconnaître les auxiliaires pour mieux les préserver