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Méthodes de protection

 

Seules les variétés sensibles et de longue conservation sont concernées par des traitements ciblés sur ces maladies.

 

Les traitements de pré-récolte sont encore bien souvent effectués en calendrier, avec des positionnements à 3-4 semaines et 1-2 semaines avant récolte. Un traitement précoce à 5-6 semaines devrait permettre de protéger les fruits contre les toutes premières infections. Connaissant les conditions favorables à l’infection, il est recommandé de limiter les traitements aux périodes à risque : avant une pluie, et de manière préventive, avec une attention particulière pour les événements les plus proches de la récolte. Le renouvellement devra être assuré en cas de lessivage important. Vérifier le délai d’emploi avant récolte et le nombre d'applications autorisé. Pour les variétés à récolte échelonnée, il peut être nécessaire de traiter entre les cueilles. 

En pré-récolte, flusieurs familles chimiques sont autorisées.

Récemment deux produits de biocontrôle ont été autorisés : l'un à base de Bacillus amyloliquefaciens et un autre à base de laminarine.

Certaines substances anti-tavelure ont des effets secondaires sur les « gloeosporioses » ce qui leur permet, sur des positionnements à 4 à 6 semaines avant récolte, d’abaisser le potentiel d’infection.

 

 

La conservation en très basses teneurs en oxygène (ULO, AC dynamique) tend à réduire l’expression de ces maladies. L’utilisation du 1-MCP en post-récolte contre l’échaudure de prématurité, en modifiant le métabolisme de l’éthylène, a une action secondaire sur le développement des gloeosporioses.

 

En Agriculture biologique, la principale solution avec une efficacité intéressante est Bacillus amyloliquefaciens. Des formes d’argile sont étudiées en Europe et présenteraient des efficacités moyennes. Des études sont également en cours avec des associations d'huiles essentielles.

L’eau chaude est efficace contre les gloeosporioses, par trempage ou douchage. Le temps d’exposition optimal est de 2 à 3 minutes. La température de l’eau est comprise entre 48 et 52°C, mais doit être affinée selon les variétés à traiter ; elles réagissent différemment à la température : par exemple, on ne peut pas dépasser 48°C avec Golden Delicious, sinon on observe des brûlures d’épiderme, alors que Pinova supporte 50°C. L’adjonction d’eugénol (huile essentielle de clou de girofle) améliore l’efficacité de l’eau chaude en réduisant les risques de brûlures.

Une machine permettant le trempage des palox, est notamment proposée à la location par la société Xeda. D'autres sociétés peuvent proposer aussi des équipements similaires, comme Burg Machinefabriek aux Pays-Bas. La rentabilité économique est faible car, avec le délai entrée/sortie, le débit de la machine est de 10 palox à l’heure ; l’intérêt est limité aux petites structures ou aux petits lots (production biologique par exemple). Une machine utilisant le douchage et ayant un meilleur rendement est disponible en Autriche et traite la quasi totalité de la pomme Bio autrichienne. Sur ce modèle, la société française Crovara propose une machine permettant le douchage à l'eau chaude de deux palox empilés à la fois, avec un système de recyclage (filtration) de l'eau utilisée pour la garder conforme aux recommandations sanitaires.

 

Les levures antagonistes (un produit à base de levure est homologué en France contre les maladies de conservation) ne sont pas efficaces sur les parasites lenticellaires tels que les gloeosporioses, et restent limitées aux parasites de blessure.

 

 

Respecter les dates de récolte et les conditions de stockage préconisées pour chaque variété.

 

Dernière modification : 19/01/2023
  • Auteur :
  • M Giraud (CTIFL)